Edouard Philippe, premier ministre, était en visite lundi dernier, 20 novembre 2017, sur le site de Valeo à Bobigny (93), d’où il a présenté ses projets pour l’industrie. Un dossier de presse a été émis en parallèle, à retrouver en fin du présent article. Concernant la mobilité électrique, l’émergence d’une filière pour les batteries intéresse la mission 2. En rapport également, la mission 1, qui s’attache au développement des véhicules autonomes.
10 milliards d’euros
Avec, pour héritage, le programme de Nouvelle France industrielle défendu par Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, Edouard Philippe a présenté les grandes lignes de la stratégie actuelle afin de soutenir le secteur dans l’Hexagone pour qu’il soit demain « haut de gamme et innovant », tout en tenant compte des exigences de la transitions énergétique et écologique. Une enveloppe de 10 milliards d’euros est prévue, dont 2 obtenus via les récentes cessions de participations dans Renault et Engie, le solde provenant du rendement de participations publiques. En chiffres : l’industrie représente 12,6% du PIB en France, emploie 3,2 millions de salariés, et dépensent chaque année 52 milliards d’euros en investissements.
Une filière pour les batteries
Le Conseil national de l’industrie qui pilote le programme s’aligne sur les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie pour anticiper la circulation de 9 millions de véhicules électriques à travers le monde en 2020. « Les besoins en stockage de l’énergie en mobilité vont se développer massivement », prévoit le gouvernement qui rappelle, qu’actuellement, les batteries de traction sont pour la plupart fabriquées en Asie. Si une offre industrielle européenne semble nécessaire au CNI dans le domaine, c’est en bonne partie pour des raisons stratégiques : les accumulateurs représentent une part importante de la valeur des véhicules électrifiés et constituent une solution de stockage de l’énergie en réponse à l’intermittence de l’éolien et du solaire.
3 axes de mobilisation
Le CNI propose aux industriels 3 axes de mobilisation pour une filière dédiées aux batteries : « renforcer la coopération entre offreurs de technologies, constructeurs et énergéticiens ; investir dans l’innovation, en l’orientant vers les technologies matures qui doivent encore réduire leurs coûts (lithium-ion), mais aussi des technologies moins matures ayant un fort potentiel de différenciation ; engager un travail sur la seconde vie des accumulateurs, visant à offrir aux batteries de véhicules en fin de vie des débouchés vers d’autres applications (stockage stationnaire) ».
Développement des véhicules autonomes
Le dossier de presse n’indique pas les chaînes de traction qui seront privilégiées dans les véhicules autonomes. Mais tout porte à croire, en raison des expérimentations en cours (une quarantaine en France), des enjeux environnementaux et de santé publique, et de la facilité qu’elle offre pour cet usage, que l’électromobilité sera ici particulièrement bien représentée. Le CNI s’attend à l’arrivée d’une première génération de véhicules autonomes entre les mains des automobilistes à horizon 2020, encore limités aux autoroutes. Pour le gouvernement, « il est nécessaire que les acteurs industriels français, constructeurs, équipementiers et partenaires technologiques, prennent position sur ce marché émergent en développant une offre ambitieuse ».
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