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Véhicules électriques en entreprise, dossier Environnement & Technique Rédigé par Philippe Schwoerer le 08 Nov 2017 à 00:00 0 commentaires

A la une du numéro 374 – novembre 2017 – de la revue Environnement & Technique, un dossier d’une dizaine de pages intitulé « Véhicule d’entreprise : la mobilité électrique entre en jeu ». Il s’articule en 5 axes : Le véhicule électrique fait ses premiers pas dans les flottes d’entreprise ; Remettre les usages au centre du choix ; Le véhicule électrique n’est pas rentable pour tous les usages, mais peut très vite le devenir (un entretien avec Charles Poutiers, directeur technique de La Poste) ; Le coût global des véhicules électriques s’améliore progressivement ; Des avantages fiscaux pour rééquilibrer le modèle économique.

Premiers pas dans les flottes d’entreprise ?

Le titre du premier article de ce dossier proposé par Environnement & Technique aurait de quoi faire bondir les pionniers de la mobilité électrique, tant il existe d’exemples, sur une centaine d’années, de parcs électrifiés pour des besoins parfois très précis, pas exclusivement réservés aux services d’EDF. Ainsi les bennes à ordures de Bordeaux à la fin des années 1930, puis 1950, et encore au début des années 1980. Et surtout les véhicules électriques, – 36.000 en service aujourd’hui -, sous des formes très diverses, pour La Poste. Un exemple sur lequel s’appuie d’ailleurs l’article qui s’intéresse à l’actuelle vague branchée, dans son déferlement tout récent à relativement grande échelle chez les professionnels. Ce cadre est fixé dans le paragraphe de présentation de l’article, ce dernier pouvant être lu comme une longue introduction générale au dossier : « Le véhicule électrique a encore du mal à convaincre les gestionnaires de flottes d’entreprise ou les responsables des achats. Mais les freins psychologiques et économiques tombent progressivement et laissent entrevoir les atouts de la mobilité électrique ».

Les usages au centre du choix

« Pour passer à l’électrique, il est indispensable de se pencher sur les usages réels des véhicules d’entreprise. Un diagnostic permet d’identifier les véhicules pour lesquels il est possible et rentable de passer à l’électrique », peut-on lire avant de se plonger dans le deuxième article du dossier qui interroge quelques spécialistes, tels Michel Roitman, directeur stratégie et développement du loueur longue durée ALD Automotive France, Fréderic Marquant, son homologue chez Alphabet, Michelle Lix, responsable du plan de déplacement entreprise du bassin grenoblois de Schneider Electric, Bernard Fourniou, président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise, et Marie Castelli, secrétaire générale de l’Avere-France. Le rédacteur s’appuie aussi, pour sa production écrite, sur une étude du ministère en charge de l’écologie, qui montre que les véhicules électriques « sont intéressants pour un usage de 16.000 km par an, soit 3.250 km de plus que la distance moyenne parcourue chaque année par un véhicule particulier ».

Pas rentable pour tous les usages ?

S’il y a bien une entreprise en France qui peut en dire long sur le mobilité électrique exploitée pour des besoins professionnels, c’est bien La Poste qui s’est lancée dans la vague électromobile actuelle en 2010, ouvrant la voie aux sociétés de toutes les tailles. Et pas seulement de façon lointaine, puisque sa filiale Bemobi propose des aides très concrètes aux entreprises qui souhaitent convertir leurs parcs roulants à l’électrique. Pour le dossier réalisé par Environnement & Technique, c’est Charles Poutiers, directeur technique de La Poste, qui revient sur déjà 7 années d’expérience à développer à grande échelle les engins branchés partout en France pour les services du groupe. Au cours de son entretien, il chiffre : « Aujourd’hui, La Poste possède l’une des plus grandes flottes électriques au monde. Sur les 50.000 véhicules que nous utilisons, 36.000 sont électriques. Nous avons aujourd’hui 7.000 voitures de type Kangoo ZE, 1.000 quads électriques de la société Ligier, 4.000 Staby, un scooter à trois roues également fabriqué par Ligier, et 24.000 vélos à assistance électrique fabriqués par Cycleurope ». Plus que pour les particuliers, l’empreinte carbone des entreprises est de plus en plus observée à la loupe. Un constat qui sert de point de départ à nombre d’entreprises pour convertir leurs flottes. A noter que La Poste, après s’y être intéressée, a abandonné l’idée d’exploiter les modèles à pile hydrogène, estimant que les progrès technologiques des batteries les rendaient moins intéressants, financièrement parlant.

Un coût global qui s’améliore progressivement ?

« Les entreprises étudient attentivement le coût global de possession lorsqu’il s’agit de choisir un véhicule. Progressivement, les voitures électriques rattrapent leur retard sur leurs concurrentes thermiques ». Ainsi le quatrième article du dossier publié dans Environnement & Technique est-il introduit. On retrouve avec cette entrée la plupart des spécialistes interrogés pour « Remettre les usages au centre du choix ». Puisque les véhicules électriques viennent de démontrer leur longévité pour un usage professionnel, les entreprises peuvent imaginer allonger leur durée de détention de leurs parcs. Une approche qui « permettrait de lisser l’amortissement et de réduire la place tenue par la revente du véhicule dans le modèle économique de la location de véhicule d’entreprise », commente le rédacteur de l’article, Philippe Collet. Les utilitaires électriques grignotent progressivement les avantages en termes de TCO des modèles diesel. Une tendance qui séduit de plus en plus de sociétés.

Avantages fiscaux

« Le bonus et l’exonération de TVS n’ont pas joué le rôle moteur attendu pour assurer le passage des flottes d’entreprises au VE », rapporte avec justesse le dernier article de ce dossier consacré au développement de la mobilité électrique dans les entreprises. D’où l’apparition en 2017 d’un troisième dispositif sous la forme de la hausse du plafond de déduction fiscale de l’amortissement des voitures. Il est passé de 18.300 à un maximum de 30.000 euros. Les conditions d’amortissements vont, en outre, dès l’année prochaine, être encore plus au désavantage des engins thermiques. En additionnant tous les points à l’actif des VE recensés dans le dossier, on peut vraiment dire que la mobilité électrique est en train de véritablement démarrer chez les professionnels.

Cet ensemble d’articles publiés dans le numéro 374 de la revue Environnement & Technique est également consultable en ligne, sur le site www.actu-environnement.com.

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