L’information avait été communiquée par Cityscoot dès septembre dernier : le service de location libre-service de scooters électriques qui a fait ses preuves à Paris devait débarquer à Nice au début de l’année 2018. La phase de tests a été lancée, hier, mercredi 28 février 2018. C’est ainsi que notre adhérent avait déjà débuté l’expérience dans la capitale, avant d’affiner un programme de développement pour accompagner le succès de la formule.
Croissance
Ce sont ainsi 50 scooters électriques aux couleurs de Cityscoot qui viennent d’être déployés dans la ville de Nice (06). Objectif : expérimenter le service pendant 2 mois. Plusieurs centaines de bêta-testeurs niçois déjà inscrits transmettront à la startup leurs observations à l’utilisation des engins, fournissant ainsi aux équipes opérationnelles déjà en place localement des données essentielles pour optimiser la logistique de cette nouvelle proposition en véhicules partagés sur le territoire. Cette dernière va prendre sa place à côté des offres Vélo Bleu, Auto Bleue et Izzie. A ce jour, Cityscoot envisage de lancer officiellement le service en mai 2018. Président-fondateur de l’entreprise, Bertrand Fleurose commente ainsi cette nouvelle étape dans le développement de son activité : « Je me réjouis de ce pré-lancement. Nous sommes convaincus que cette expérimentation grandeur nature démontrera l’adaptation de notre nouvelle solution de mobilité aux usages des Niçois ». Christian Estrosi, maire de Nice, président de la Métropole Nice-Côte d’Azur, et président délégué de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a abondé en ces termes : « Je suis particulièrement heureux d’accueillir Cityscoot à Nice. Ce nouvel acteur participe au développement des modes de déplacements alternatifs à la voiture. En offrant aux citoyens et aux visiteurs un moyen de déplacement non polluant, Cityscoot participe à améliorer notre cadre de vie pour le rendre meilleur et apaisé ».
500 scooters et 30 emplois en 2018
La zone de service, aujourd’hui restreinte à la celle matérialisée sur le visuel ci-dessus, va progressivement s’élargir avec l’arrivée de nouveaux scooters électriques. A la fin de la présente année 2018, ils devraient composer une flotte branchée de 500 unités réparties dans la métropole niçoise : « première agglomération à accueillir ce service après le lancement à Paris au cours de l’été 2016 », souligne Cityscoot. Si ce chiffre peut apparaître ambitieux, force est de constater que la startup s’applique à respecter ses programmes et annonces. Une autre de ses forces est d’ouvrir son service de 7 heures à minuit, afin d’assurer le maximum de sécurité aux usagers. Et ça marche, puisque là où Gobee.bike, successeur de Vélib’, justifie son abandon par les vols et vandalismes, – au lieu de pointer son propre programme de développement intenable face à ses réelles capacités -, Cityscoot témoigne qu’il est possible de proposer une offre canon en scooters électriques partagés tout en ne subissant qu’une très faible sinistralité. Notre adhérent mettra à nouveau les moyens en créant dès cette année une trentaine d’emplois locaux pour recharger les batteries, assurer la maintenance des engins, et gérer le fonctionnement du service. Ce personnel va s’ajouter aux 120 salariés déjà recrutés en CDI.
Rejoindre les pionniers
Dans son communiqué, Cityscoot rassure les Niçois impatients d’essayer ses scooters : « L’accès à cette flotte sera progressivement élargi aux nouveaux inscrits dans les semaines qui viennent, par ordre chronologique d’inscription ». Pour rejoindre les pionniers, une seule adresse sur le Web : www.cityscoot.eu/nice. Pour rappel, le service Cityscoot est accessible sans frais d’inscription, ni abonnement. Son modèle économique est le paiement à l’usage. La location est facturée entre 0,20 et 0,28 d’euro par minute entamée. Similitude avec l’offre d’autopartage Izzie, les engins sont exploitables selon le principe du free floating. En clair, à la fin de son trajet, l’utilisateur abandonne le scooter où il le souhaite dans la zone Cityscoot, sur une place de stationnement autorisée. En outre, jamais la recharge des batteries ne sera une préoccupation pour les usagers : l’équipe de maintenance Cityscoot se déplace jour et nuit en fourgonnettes électriques afin de remplacer les batteries par des exemplaires complètement rechargés.
A retrouver sur une application
« Pas de clef, pas de carte magnétique : une fois inscrit, l’utilisateur repère sur l’appli mobile Cityscoot un scooter disponible autour de lui, le réserve gratuitement pendant 10 minutes puis le déverrouille à l’aide du code reçu qu’il saisit sur le clavier. Un casque est à sa disposition sous la selle avec une charlotte neuve pour l’hygiène » : Ainsi la startup détaille-t-elle le fonctionnement de son service. Pour respecter son programme, Cityscoot sait comment réunir l’enveloppe financière nécessaire à chacune des étapes de son développement. Ainsi, dernièrement, l’entreprise a bénéficié d’une nouvelle opération de financement qui s’élève à 40 millions d’euros. Pour cela, RATP Capital Innovation et InVenture Partners se sont associés aux actionnaires historiques de Cityscoot, parmi lesquels la Caisse des dépôts, et au partenaire stratégique LeasePlan. Après Nice, la startup va s’essayer dans d’autres pays européens, dont la Suisse et l’Italie.
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