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Un pas vers la conversion des voitures thermiques en électriques Rédigé par Philippe Schwoerer le 15 Juin 2018 à 00:00 0 commentaires

L’ElectroCox, convertie d’une Volkswagen Coccinelle de 1971 par Brouzils Auto, témoigne du meilleur de ce qu’il est possible d’obtenir d’une conversion de voiture thermique en électrique. Jérémy Cantin, à la tête de ce garage, espère bien convaincre le plus largement possible des multiples intérêts environnementaux de cette opération. Après avoir été écouté par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, puis entendu par Karima Delli, – députée européenne et présidente de la commission des transports et du tourisme au parlement européen -, Jérémy Cantin a été reçu lundi dernier, 11 juin 2018, à la DGEC (direction générale de l’Energie et du Climat) qui dépend du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Une entrevue avant tout technique avec un ingénieur chargé d’évaluer la pertinence et le contexte sécuritaire des conversions. Rien n’est joué avec cette rencontre, mais la démarche montre que le gouvernement étudie sérieusement toutes les pistes pour développer au mieux la mobilité durable.

FNAA

Jamais, à ce jour, depuis qu’il existe de sérieux verrous à la conversion des véhicules thermiques à la traction électrique, le dossier, présenté sur le sujet par des acteurs du secteur automobile ou par des automobilistes réunis en association, n’était allé aussi loin au niveau des instances dirigeantes françaises. Jérémy Cantin dispose de 2 atouts pour cela. Tout d’abord l’appui d’élus et de personnalités diverses qu’il sait solliciter et intéresser à son argumentation. Mais aussi son rôle de vice-président de la FNAA (Fédération nationale de l’artisanat automobile), branche « Entretien-Usure », chargé de l’électromobilité. Et en parlant de branche, le Vendéen espère, à travers la conversion à l’électrique d’anciens véhicules, la création d’une nouvelle filière de l’artisanat automobile qui permettrait de développer une économie locale.

Réduire l’impact sur l’environnement

Conscient que l’automobile et les moyens de mobilité sont en pleine mutation, Jérémy Cantin a envisagé la conversion à l’électrique des modèles thermiques que le gouvernement et une part grandissante de collectivités cherchent aujourd’hui à écarter des rues. Ce qui réduirait pas mal l’impact sur l’environnement aux 2 extrémités du cycle de vie des voitures. Une même « caisse » aurait ainsi 2 vies : après la première animée par une motorisation diesel ou à essence, elle serait ensuite propulsée à l’énergie de batteries de traction. On évite donc les émission de polluants et gaz à effet de serre d’une nouvelle construction de voiture, mais aussi de destruction précoce d’un engin qui est encore la plupart du temps en très bon état de fonctionnement. Et s’il s’agit d’un modèle de collection, comme une Volkswagen Coccinelle, une Citroën 2 CV ou une Peugeot 204 cabriolet, par exemple, on peut imaginer que son propriétaire saura la conduire d’une manière particulièrement peu énergivore et « en bon père de famille ».

Que de chemin parcouru en 1 an !

Depuis l’édition 2017 du Vendée énergie Tour où l’ElectroCox a été officiellement dévoilée, Jérémy Cantin a pu présenter sa voiture et son idée à pas mal de personnalités. Alain Leboeuf, Bruno Retailleau, et Yves Auvinet, respectivement présidents du SyDEV, du conseil régional des Pays de la Loire (jusqu’au 30 septembre 2017, et sénateur en exercice), et du conseil départemental de la Vendée, ont été parmi les premiers à monter dans l’engin et à apprécier la qualité extrême de la restauration de la caisse et de l’intérieur, à la hauteur des choix technologiques pour son électrification. En avril dernier, avec le salon Ever, au tour de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco de prendre place dans l’ElectroCox. « Nous avons eu un échange très intéressant d’une vingtaine de minutes sur les voitures historiques et les véhicules propres », commente le dirigeant de Brouzils Auto. Jazmin Grace Grimaldi, la fille du prince monégasque s’est aussi intéressée à la Cox électrifiée, dans le prolongement de sa participation cette année au rallye Aïcha des Gazelles, dans une Bolloré Bluesummer, en copilote de Kiera Chaplin, la petite-fille du légendaire acteur star du cinéma muet américain.

Europe

Avec la rencontre, à Ever, de la députée européenne et présidente de la commission des transports et du tourisme au parlement européen, la pression est montée d’un cran sur les épaules de l’artisan Vendéen. « Quinze jours après le salon, Karima Delli est venue me retrouver en Vendée avec des questions pratiques, techniques et concrètes sur la conversion à l’électrique des voitures thermiques, et en particulier sur l’interopérabilité avec les dispositifs connectés de mobilité », confirme Jérémy Cantin. L’élue est repartie avec les réponses qu’elle attendait.

France

Mais c’est déjà et surtout au niveau français que Jérémy Cantin espère convaincre du bienfondé de sa démarche. « J’avais envoyé en septembre dernier un courrier à Nicolas Hulot. Une réponse encourageante m’a été adressée depuis le cabinet d’Elisabeth Borne, la ministre en charge des Transports. Puis, début mai, la DGEC m’a contacté pour un rendez-vous à Paris avec un de leurs ingénieurs », détaille le professionnel vendéen qui aime avancer avec humilité et discrétion. Lundi dernier, « la rencontre avec l’ingénieur de la DGEC s’est bien passé ; je m’étais fait accompagner par 2 juristes de la FNAA, car les enjeux sont importants », révèle Jérémy Cantin. « Des 2 côtés, l’entretien avait été très bien préparé, amenant à une réflexion et un échange pertinents. Les questions de l’environnement et de la sécurité ont animé la rencontre. Que faut-il éviter ou mettre en place pour que la conversion soit possible ? Quels sont les points de vigilance ? Quelles difficultés risque-t-on de rencontrer ? », détaille-t-il.

Cadre légal

« Chacun doit travailler de son côté avec l’idée d’établir un cadre légal, comme ça vient de se faire pour la conversion à l’éthanol E85. Nous allons avancer via échanges de messages électroniques. Un dossier interministériel devrait être constitué afin que tous les acteurs concernés donnent leur aval », projette notre interlocuteur qui conclut : « Cette étape donne envie de se bouger pour faire avancer la conversion des voitures thermiques en électriques ».

L’Avem et moi-même remercions Jérémy Cantin de nous avoir réservé la primeur de cette information. Nous lui souhaitons d’aboutir dans sa démarche que nous cautionnons entièrement.

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Syndicat Départemental d’Energie et d’Equipement de la Vendée (SYDEV)

3 rue du Maréchal Juin

85036 LA ROCHE-SUR-YON Cedex


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