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Val d’Isère : le salon du véhicule électrique en pleine ascension Rédigé par EMMANUEL MAUMON le 16 Juil 2018 à 00:00 0 commentaires

La 4ème édition du Salon du Véhicule Electrique et Hybride de Val d’Isère s’est déroulée du 12 au 15 juillet. Portée par la vague du développement de la mobilité électrique, cette manifestation poursuit au fil des ans son ascension vers les sommets et, à l’instar de Julien Perret qui sur sa moto trial électrique surmonte tous les obstacles, s’impose plus que jamais comme le plus gros événement du genre organisé en France.
Un évènement qui suscite l’engouement du grand public qui est placé dans les meilleures conditions pour essayer les multiples véhicules électriques mis à sa disposition, que ce soient des voitures électriques, des VAE ou des VTT à Assistance Electrique, des motos ou des scooters électriques, voire même de drôles d’engins innovants comme ces vélos cargos capables d’emmener en ballade 4 personnes de la même famille. De drôles de machines qui illustrent bien la multiplicité des formes prise aujourd’hui par la mobilité électrique.

Des essais pour donner le goût à l’électrique

Les constructeurs automobiles impliqués dans le développement de l’électromobilité ont pris conscience de l’importance du Salon de Val d’Isère et ils répondent de plus en plus présents, directement ou par l’intermédiaire de concessionnaires locaux. Cela permet de mettre à la disposition des visiteurs de très nombreuses voitures électriques afin qu’ils puissent les essayer sur un parcours de rêve, sur la route menant aux premiers lacets du col de l’Iseran.
Cette année, la vedette incontestée de ces essais fut la Jaguar I-Pace qui s’annonce comme une rivale très sérieuse pour les Tesla Model S et Model X qui, si elles étaient bien présentes sur le salon, n’étaient pas disponibles en test contrairement au SUV 100% électrique de Jaguar. Le constructeur britannique n’a pas hésité à mettre de gros moyens en venant avec une flotte de véhicule conséquente pour que le public puisse s’offrir de belles sensations à bord de cette voiture très réussie que nous avions pu tester récemment. Durant ce salon, nous avons eu le plaisir de découvrir ou de redécouvrir la nouvelle Nissan Leaf et sa fameuse e-Pedal, l’e-Golf de Volkswagen, la trop méconnue Hyundai Ioniq qui dispose de solides arguments à faire valoir, ainsi que les valeurs sures que constituent la BMW i3 et la Renault Zoé.

L’explosion du VAE

Même si elle était déjà un peu perceptible ces dernières années, l’édition 2018 a confirmé l’explosion actuelle des ventes de vélos à assistance électrique. Globalement, ce marché est sur un rythme de croissance de 25% par an, mais certains constructeurs comme Néomouv font encore mieux avec une progression de 35% en 2017. Un résultat dû aussi bien à ses VAE urbain comme le Carlina, qu’à ses vélos électriques conçus plus spécialement pour la promenade ou encora à ses VTT à assistance électrique. Des VTT présents en masse sur les différents stands du salon car particulièrement adaptés au site de Val d’Isère.
Mêmes bons résultats pour Moustache, un constructeur français qui ne produit que des vélos électriques et écoule aujourd’hui près de 25 000 vélos/an. Un succès qui s’appuie sur la réussite de son premier modèle, le Lundi 26 au look un peu rétro avec son guidon en forme de moustache, qui a donné son nom à la marque qui peut aussi compter sur le Samedi 27 Trail 8, un VTT doté d’un moteur Bosch puissant et coupleux, qui vient d’être élu VTT électrique de l’année 2018. Forte croissance également chez KTM qui vient d’ailleurs de décider de construire en Autriche une nouvelle usine dédiée aux VAE afin de pouvoir faire face à une demande qui ne cesse de s’amplifier.

Les motos et scooters passent aussi à l’électrique

Si KTM produit des vélos depuis 1964, la marque autrichienne est surtout connue dans le monde entier pour ses motos. Dans ce domaine aussi, l’électrique commence à se faire une petite place, même si le thermique reste encore largement dominant car mieux connu des motards et plus accessible en termes de prix. Aujourd’hui, KTM vend une centaine de motos électriques/an sur le marché français, mais devrait rapidement progresser grâce à sa seconde génération de motos électriques disposant de batteries plus puissantes ainsi que d’un récupérateur d’énergie fonctionnant avec un système d’inertie dans les descentes.
Si le marché de la moto électrique en est encore à ses balbutiements, celui du scooter électrique est beaucoup plus avancé. Pink Mobility en est un bel exemple, à la fois avec ses scooters de livraisons pour lesquels la société vient de signer un accord avec la chaine Domino’s Pizza et ses 368 magasins en France pour être désormais la seule marque à les équiper en scooters. Par ailleurs, le Pink Style, son scooter rétro connecté, a lui aussi de belles perspectives devant lui sur le marché des scooters électriques en libre-service. Un scooter équipé d’un moteur de 3 000W et d’une ou de deux batteries, proposé à différentes collectivités dont la ville de Bordeaux qui a ouvert, avec la startup Yugo, un service en free-floating avec une cinquantaine de scooters. Un nombre qui devrait tripler d’ici à la fin de l’année.

Du mouvement dans le monde des bornes de recharge

Avec son espace dédié aux infrastructures de recharge, le salon du véhicule électrique de Val d’Isère a également permis de mettre en lumière l’intérêt croissant pour la mobilité électrique des pétroliers et des fournisseurs d’énergie. Même si ces derniers restent encore assez discrets, ils ont commencé leurs grandes manœuvres en rachetant des fabricants et des opérateurs de bornes de recharge. Ainsi, la société néerlandaise EVBox, l’un des plus importants fournisseurs de solutions de recharge pour véhicules électriques au monde avec plus de 40 000 bornes de recharge en service, a été racheté par Engie qui ambitionne désormais de proposer à ses clients des offres innovantes, globales et compétitives en matière de recharge de véhicules électriques et de services associés.
De son côté NewMotion, propriétaire de l’un des plus vastes réseaux de bornes de recharge pour véhicules électriques en Europe, a été rachetée par Shell. Un rachat qui est le signe que les pétroliers ont entamé une diversification dans la mobilité électrique et pourraient rapidement commencer à installer des bornes de recharge dans leurs stations-services. Désormais adossés à de grands groupes, EVBox et NewMotion comptent bien en profiter pour accélérer leur développement dans plusieurs pays. Sur leurs stands, les deux sociétés présentaient leurs dernières bornes ainsi que leurs diverses solutions de gestion de puissance qu’elles proposent aux entreprises et aux particuliers pour recharger leurs véhicules électriques.

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