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La pollution sonore : un fléau à ne pas négliger ! Rédigé par Philippe Schwoerer le 22 Août 2018 à 00:00 0 commentaires

Les véhicules électriques ont été il y a quelques années parfois lourdement critiqués par leurs détracteurs au prétexte qu’ils sont trop silencieux. Les méfaits sur la santé de la pollution sonore ne sont pourtant pas négligeables. Les transports (fer, route, air) ne sont pas les seuls à être responsables de ce fléau, mais ils y participent pour une part très importante. En particulier au détriment des riverains des grands axes chargés 24 heures sur 24. De plus en plus de spécialistes concernés estiment que la pollution sonore sera une des grandes crises de santé publique des espaces urbanisés à combattre avec priorité.

Niveau et durée

Avec de simples appareils équipés de ventilateurs de refroidissement, – comme les ordinateurs individuels -, on parle déjà d’une pollution sonore susceptible d’avoir des effets sur la santé physique (hypertension, problèmes d’audition), le sommeil (nervosité) et la concentration. Au sujet de cette dernière, ce sont les apprentissages mais aussi la qualité du travail qui peuvent être impactés, plus ou moins selon la résistance de chacun. Même si l’on a tendance a fermer pas mal les yeux sur ce problème et à le minimiser, on peut cependant bien imaginer ce que des sources bien plus bruyantes peuvent représenter comme nuisance sur l’homme, mais aussi sur les animaux, en particulier après une exposition qui se compte en nombre d’années.

Sons et pollution

La pollution sonore est constituée de sons qui peuvent s’ajouter. Ainsi quand au bruit du marteau piqueur se mêle le ronflement du compresseur thermique qui lui fourni sa force. Mais tous les sons ne sont pas à référencer comme pollution sonore. Le chant d’un oiseau, le souffle du vent et le ressac de la mer ne devraient pas en faire partie. Même s’il existe des situations où ces manifestations peuvent apparaître insupportables, avec la fatigue et la nervosité accumulées. La vraie pollution sonore est celle qui découle de l’activité humaine et que l’on subit de façon régulière et répétée, avec la sensation d’une absence d’interruption. Au bruit du marteau piqueur peuvent se succéder le travail d’une benne à ordures ménagères, le passage d’un avion, de réguliers claquages d’un volet contre un mur, etc. C’est finalement la durée qui transforme en pollution sonore une succession de sons d’origines parfois très diverses.

Des effets sur les animaux

En janvier 2018, une étude américaine publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS), intitulée « Chronic anthropogenic noise disrupts glucocorticoid signaling and has multiple effects on fitness in an avian community » (Le bruit anthropique chronique perturbe la signalisation glucocorticoïde et a de multiples effets sur la forme physique dans une communauté aviaire), a mis au jour l’impact négatif de la pollution sonore sur les oiseaux. Avec le bruit, les volatiles chantent moins, mais plus fort, avec moins de variations mélodieuses, ont plus de mal à entrer en parades nuptiales et à s’occuper de nourrir les oisillons. La communauté est moins vivantes, et les individus sont touchés par des changements physiques : ils sont plus petits avec des plumes moins développées. Les perturbations touchent bien d’autres animaux dont les insectes. Les habitudes de ces derniers sont modifiés, avec des répercutions sur la flore.

Transports

Le bruit des avions et des trains est plus ou moins régulier selon le lieu d’habitation. Sauf à habiter à proximité d’un aéroport ou d’une grande gare SNCF, ces engins passent en général avec des plages de silence qui peuvent durer plusieurs dizaines de minutes, voire plusieurs heures. Le trafic routier est différent. Nombre de riverains sont confrontés à une pollution sonore quasi incessante pendant des heures. Le développement des véhicules électriques est en mesure de gommer ce scénario. Sans l’éliminer toutefois puisqu’au-delà de 35 km/h le roulage des pneus sur l’asphalte et le glissement de l’air sur la carrosserie sont bien présents. Le bruit de la circulation ne serait donc pas totalement supprimé. Mais il serait débarrassé de celui des moteurs thermiques qui, lorsque les véhicules sont en pleine accélération, devient vite facteur de stress. Les rétrogradages musclés et les montées rageuses dans les tours, – c’est-à-dire les actions perçues par notre corps comme une menace -, n’existeraient plus. Ni même les vibrations mécaniques des blocs essence et diesel qui se transmettent sous forme d’ondes diffuses et pas seulement sonores.

Mobilité douce

Au niveau de la tranquillité des habitants, à l’intérieur des villes, la circulation automobile gagne à être remplacée par l’emploi de véhicules plus légers chaque fois que c’est possible. Scooters, vélos, trottinettes, etc. : la palette des engins mus par la force musculaire et/ou électrique s’étoffe toujours davantage. Certains ne sont pas ruineux à l’achat et peuvent s’autofinancer avec les économies réalisées sur le budget d’ordinaire dédié aux carburants.

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