Née aux Etats-Unis, au Minnesota, Julie Anne Genter est en Nouvelle-Zélande ministre des Femmes ainsi que ministre adjointe à la santé et aux transports. Adhérente d’un parti écologiste, elle a mis en application toutes ses convictions en se rendant à la maternité avec son vélo à assistance électrique pour accoucher. Son compagnon de vie, également à bicyclette, a fait le trajet avec elle.
Sans danger
Julie Anne Genter serait-elle une femme totalement inconsciente qui aurait mis en danger sa vie et celle de son futur bébé en se risquant à rejoindre à vélo la maternité de l’hôpital d’Auckland situé à quelques kilomètres de chez elle ? Faisons le pari que ce n’est pas le cas pour cette fille d’une diététicienne et d’un cardiologue américains ! Pas de contraction alors chez cette élue qui milite pour l’utilisation du vélo, mais un rendez-vous pour déclencher l’accouchement. Des conditions finalement exemplaires pour joindre l’acte aux idéaux, d’autant plus que le parcours à réaliser était, de l’aveu même de la ministre, en descente essentiellement. « Mon partenaire et moi avons fait du vélo car il n’y avait pas assez de place dans la voiture pour l’équipe de soutien … mais cela m’a aussi mis dans la meilleure humeur possible », a-t-elle commenté sur son compte Instagram où l’on ne dénombre plus les félicitations qu’elle a recueillies. A l’heure où la confiance dans les instances dirigeantes n’est pas toujours au rendez-vous, voilà une situation, – saluée par son parti politique -, susceptible de se traduire plus que positivement sur le gouvernement néo-zélandais.
Le vélo en Nouvelle-Zélande
En Nouvelle-Zélande, la pratique du vélo a toujours eu la cote pour des activités sportives ou touristiques. « Si vous voulez que les paysages de la Nouvelle-Zélande durent plus longtemps, visiter le pays à vélo vous promet une exposition maximale aux paysages fabuleux. Nos routes bien entretenues peuvent vous emmener partout dans le pays, du nord subtropical aux autoroutes rafraîchissantes du Southland », peut-on lire sur le site www.newzealand.com. Mais quand il s’agit d’employer l’engin comme moyen de transport, c’est plus compliqué. La voiture est encore reine dans des rues pas forcément aménagées pour les vélos qui doivent s’y faire une place, avec des automobilistes pas vraiment très partageurs. Il semblerait cependant que la donne soit en train de changer. Pour exemple cette étude menée par Auckland Transport qui a mis au jour en juillet dernier que 38% des habitants de la ville emploient régulièrement ou occasionnellement un vélo pour se déplacer. Ce qui représente quelque 52.000 personnes, en hausse de 3% par rapport aux résultats communiqués à l’été 2017. Une performance qui serait due à l’extension du réseau cyclable sur le territoire, notamment dans le centre-ville.
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