Dans une interview accordée au micro d’Audrey Crespo-Mara, sur Europe 1, vendredi 21 septembre 2018, Elisabeth Borne, ministre des transports, a indiqué que la place des trottinettes électriques n’est pas sur les trottoirs, mais sur la chaussée ou sur les pistes cyclables. Elle entend expliciter cette position dans le projet de loi d’orientation des mobilités qui sera présenté en octobre prochain, promettant une adaptation en conséquence du code de la route.
A adapter en fonction des situations locales
Dans ses propos, la ministre ne cherche bien entendu pas à minimiser la place importante et l’impact vertueux sur l’environnement de l’utilisation ses petits engins de mobilité douce, notamment lorsqu’ils permettent d’oublier à leurs places de stationnement les voitures individuelles, ou qu’ils encouragent les scénarios les plus propres de déplacements multimodaux. Il s’agit simplement de protéger les habituels usagers des trottoirs : « Les trottoirs, c’est d’abord pour les piétons, y compris les personnes fragiles qui doivent pouvoir les utiliser sereinement », a déclaré Elisabeth Borne. La ministre prévoit toutefois la possibilité aux maires d’adapter les dispositions à venir aux situations locales.
Pas de permis
Devant les épisodes périlleux créés par les trottinettes électriques qui filent parfois à des vitesses voisines de 45 km/h, Christophe Najdovski, l’adjoint en charge des transports à Paris, a demandé à l’Etat de légiférer en conséquence. La teneur assez dense de ses propos avait parfois été réduite malheureusement à la demande d’instauration d’un permis pour utiliser en particulier ces engins que 3 sociétés, – Lime, Bird, Bolt -, proposent en location libre-service dans les rues de la capitale française. Dans les villes où l’on observe un recours important à la trottinette électrique, leur circulation sur la chaussée et les pistes cyclables, – dont le réseau est grevé de nombreuses lacunes -, devrait confirmer l’urgence d’adapter les rues aux nouvelles formes de mobilité qui se développent désormais très rapidement.
6 km/h
Quelques jours avant l’interview d’Elisabeth Borne, le 5 septembre 2018, Europe 1 s’était déjà intéressé au sujet dans un rapide reportage intitulé « Dans la jungle des trottinettes à Paris ». Dans ce document exploité de façon multimédia, il avait été mis en évidence que les utilisateurs de trottinettes électriques ignoraient, – volontairement ou non -, la règle selon laquelle la vitesse de ces engins est limitée à 6 km/h lorsqu’on les pratique sur les trottoirs. « Je ne savais pas du tout, ça n’est pas indiqué sur les trottinettes », avait répondu l’un d’eux au journaliste qui avait constaté qu’il filait bien plus vite sur le sien.
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