Jean Gaubert, en sa qualité de président du syndicat de l’énergie des Côtes-d’Armor, a donné hier, mardi 18 septembre 2018, une conférence de presse, en marge de la semaine européenne de la mobilité. Au cours de celle-ci, il a dressé un bilan 2018 intermédiaire de l’utilisation du réseau Brev’Car, désormais stabilisé, déployé pour la recharge des batteries des véhicules électriques et hybrides rechargeables.
164 + 8 = 172
Avec 172 bornes installées sur le territoire des Côtes-d’Armor, dont 8 rapides, pas toutes encore inaugurées, même si elles sont opérationnelles à quelques exceptions près, le réseau Brev’Car est maintenant terminé dans sa phase de déploiement. J’ai moi-même pu en bénéficier en me rendant à la conférence de presse : recharge rapide à Dinan-Taden à 8 heures, nouvelle recharge rapide vers 10 heures à Plestan à une borne fonctionnelle mais pas encore inaugurée, et recharge lente devant le bâtiment du syndicat de l’énergie, à Saint-Brieuc, entre 11 heures et midi. Le tout me permettant d’effectuer avec ma Citroën C-Zero de 2012, avec 104.000 kilomètres au compteur, 225 km dans la matinée, dont 65 km réalisés dans les conditions d’une tournée de livraison d’un quotidien régional, et 70 km de 4 voies. Ce maillage départemental, Jean Gaubert et le SDE22 le destinent aussi aux vélos à assistance électrique. Le président cite en particulier, pour cette utilisation, les bornes de Lancieux et du Cap Fréhel.
Pas rentabilisé dans les 10 ans
Le syndicat de l’énergie des Côtes-d’Armor ne s’attend pas à une rentabilisation du réseau Brev’Car avant au moins 10 ans. « Le SDE22 se devait d’accompagner le changement d’habitudes des automobilistes pour leur mobilité. Ceux qui avaient déjà une voiture électrique ou voulaient en acquérir une se demandaient : ‘Comment vais-je pouvoir me déplacer avec ?’. De notre côté, nous nous interrogions : ‘Comment favoriser l’itinérance de la mobilité électrique ?’ », détaille Jean Gaubert pour expliquer la genèse du déploiement sur le territoire des bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides rechargeables.
Recharge de complément
Si le maillage dans les Côtes-d’Armor en points de recharge apparaît désormais conséquent, Jean Gaubert prévient qu’il ne s’agit que de « recharge de complément ». Pour lui, c’est principalement « à la maison » que les particuliers doivent faire le plein en énergie des batteries de leurs véhicules branchés. « On ne peut pas imaginer, comme dans une station-service, des files d’attente composées de 7 ou 8 voitures », plaide-t-il. Aujourd’hui, le président du SDE22 mesure le chemin parcouru vers une meilleure sensibilisation à l’environnement et à la santé publique, par la diminution flagrante du nombre de climatosceptiques et de leur poids dans les médias.
Plus d’un million de kilomètres
Le syndicat de l’énergie des Côtes-d’Armor a dressé un bilan intermédiaire pour 2018 de l’utilisation de son réseau Brev’Car. A la fin du mois d’août dernier, l’établissement estimait avoir permis, à travers son maillage destiné aux utilisateurs de véhicules électriques et hybrides rechargeables, de parcourir 1.078.653 kilomètres sans émissions à l’échappement. Ce qui se traduit par 108 tonnes de CO2 non libérées dans l’atmosphère sur les 8 premiers mois de l’année. Ainsi le SDE22 traduit-il la consommation de 161.798 kWh d’énergie enregistrée sur le parc des 172 bornes réparties sur tout le territoire des Côtes-d’Armor.
En constante augmentation
Globalement, le nombre des recharges effectuées sur le réseau Brev’Car est en constante augmentation, passant d’un chiffre de 1.077 en janvier à 1.844 en juillet, août étant légèrement en retrait avec 1.814 opérations enregistrées. « Lorsque nous inaugurons une borne dans une commune, plusieurs de ses habitants visitent dans la foulée les concessions locales pour se renseigner sur leur offre en voitures électriques. Ca ne veut pas dire qu’ils achètent, mais au moins ils se renseignent », se réjouit Jean Gaubert. Les chiffres mensuels de recharge, grâce à une constante communication du SDE22 sur le maillage, devraient continuer à grimper tant que la gratuité sera effective. Une disposition qui disparaîtra dans quelques mois, afin de rentabiliser un jour cet investissement de 1,65 millions d’euros, aidé à hauteur de 50% par un programme supporté par l’Ademe.
De l’électricité au gaz naturel
Désormais, avec ses voisins bretons, le SDE22 s’attèle à favoriser la mobilisé des poids lourds. Celle-ci passe par l’ouverture de stations délivrant du GNV. Jean Gaubert a ainsi révélé les premières grandes lignes d’un réseau de 4 infrastructures qui devraient sortir de terre à partir de l’année prochaine, selon une répartition qui tient compte des implantations prévues par les syndicats de l’énergie d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et du Finistère. L’investissement total de ce nouveau programme nécessite une enveloppe de 4 millions d’euros (1 million par station), avec une rentabilisation qui pourrait être assurée dans un délai de 7 à 10 ans.
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