Si l’on relit les articles consacrés à Tesla et Elon Musk depuis janvier, 2018 apparaît déjà comme une année où le prolifique dirigeant aura accumulé des annonces majeures pour le développement de l’entreprise, mais aussi des maladresses qui ont sérieusement ébranlé la réputation du constructeur de véhicules électriques. Au point d’imaginer les pires scénarios pour la suite. Il n’y a encore que quelques semaines, Elon Musk indiquait au New York Times qu’il n’y avait, selon lui, pas de recherches en cours pour trouver un numéro 2 pour l’épauler chez Tesla. Il ajoutait qu’il n’avait pas « l’intention de renoncer à ses deux rôles de président et de directeur général », mais que si quelqu’un était capable de faire mieux que lui aux rênes de l’entreprise, il pourrait céder ses fonctions. Dans un mél adressé aux employés de Tesla, Elon Musk a annoncé, parmi diverses nominations, celle de Jérôme Guillen au poste de président de la division automobile. Ce quadragénaire Français, né à Avignon (84), et titulaire d’un doctorat en ingénierie mécanique, bénéficie depuis 8 ans de la confiance du patron de Palo Alto. Il ne reste plus qu’à convaincre les investisseurs, alors que l’action a perdu plus de 21% en 1 mois. L’annonce de la restructuration a eu un effet bénéfique ponctuel, vite stoppé par les premières prises de bénéfices. Gageons que d’ici la fin de l’année le titre retrouvera une meilleure situation.
Superviseur en chef
Au sujet de Jérôme Guillen, le mél envoyé par Elon Musk à ses collaborateurs indique : « Jérôme Guillen a été promu au poste de président, division automobile, directement sous mes ordres. Dans son nouveau rôle, Jérôme supervisera toutes les opérations et la gestion des programmes en rapport avec la division automobile, ainsi que la coordination de notre vaste chaîne d’approvisionnement dédiée. Jérôme a apporté des contributions majeures et acquis une connaissance approfondie de l’activité de Tesla au cours des huit dernières années dans notre entreprise, passant de premier superviseur du programme Model S jusqu’à la gestion des programmes de tous les modèles de véhicules, puis à l’ingénierie, et au portefeuille mondial des ventes et services. Récemment, Jérôme a joué un rôle essentiel dans la production de la Model 3, menant à bien ce que presque tout le monde pensait impossible : la création en quelques semaines d’une ligne d’assemblage à grand volume pour la Model 3. Avant d’entrer chez Tesla, Jérôme était responsable de la création et de la gestion du programme de semi-remorques le plus réussi de l’histoire de la division poids lourds de Daimler ». Un extrait qu’il est possible de retrouver dans le contenu complet du message, mis en ligne sur le site du constructeur.
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