Impliqué depuis de longues années dans le développement de la mobilité électrique sur les territoires, EDF est de nouveau partenaire des Journées de l’électro-mobilité organisées par l’AVEM dont le groupe est un soutien historique. L’événement se déroulera du 20 au 22 septembre à Cagnes-sur-Mer, dans une Métropole qui a joué un rôle de précurseur en matière de mobilité électrique avec la création d’Auto Bleue et l’installation de bornes de recharge, sans oublier ses participations à EVER Monaco ainsi que le projet Mobee qu’EDF a porté avec la Principauté. Rencontre avec Thierry Meunier (Chef de projet à la Direction Collectivités d’EDF) pour évoquer les attentes de son groupe sur les sujets qui seront abordés lors de cette manifestation, ainsi que la façon dont EDF se prépare pour faire face à la forte croissance du marché du véhicule électrique, attendue durant les prochaines années.
Thierry Meunier, quelles sont les principales attentes d’EDF relatives aux thématiques qui seront abordées lors des Journées AVEM de l’électro-mobilité?
EDF a de grandes ambitions dans le développement de la mobilité électrique, en particulier sur l’activité gestionnaire de réseaux de bornes de recharge, que ce soit de la recharge normale, rapide, voire demain ultra-rapide. C’est un sujet sur lequel nous sommes très présents aujourd’hui, aussi bien au niveau business pur via notre filiale Sodetrel qu’en matière de R&D, notamment sur la recharge ultra-rapide, ou de démonstrateurs avec des expérimentations sur la recharge intelligente. Nous nous préparons pour répondre aux besoins des utilisateurs ainsi qu’aux attentes du marché et les échanges sur ces sujets lors de ces Journées AVEM seront sans doute très instructifs. Nous serons également très attentifs au développement des flottes de bus électriques, voire du transport un peu plus lourd pour lequel nous avons aujourd’hui un vrai questionnement entre l’électricité pure ou l’hydrogène.
Pour répondre à la question centrale de ces Journées AVEM, à savoir comment les véhicules électriques peuvent passer d’un marché de niche à un marché de masse, quels sont les freins qui limitent encore le développement des véhicules électriques ?
La question de l’autonomie reste encore un souci majeur pour bon nombre d’utilisateurs potentiels, particuliers, entreprises ou collectivités. Le coût de possession d’un véhicule électrique vient ensuite en seconde position des questions. Toutefois d’importants progrès ont été réalisés récemment sur les batteries pour en faire baisser sensiblement le coût, ce qui a permis de pratiquement doubler l’autonomie des nouveaux modèles. C’est un bon point mais il faut que les aides à l’achat des véhicules ou à l’installation de bornes perdurent, voire même soient étendues à tous types de marchés, pour que l’on sorte d’un marché qui restait tiré par les entreprises et les collectivités et que l’on puisse atteindre véritablement le grand public car il y a de véritables attentes avec l’augmentation constante de nouveaux modèles plus performants.
EDF développe ses offres pour accompagner le développement du véhicule électrique
Pour EDF, le développement massif des véhicules électriques ne sera pas sans conséquence. Comment votre groupe se à cette évolution ?
Nous avons pris la mesure de ce point depuis de nombreuses années et EDF a récemment décidé de renforcer son organisation et ses moyens sur ce sujet. Une équipe dédiée de pilotage et de développement sera prochainement opérationnelle pour proposer de nouvelles offres qu’attend le marché sur les sujets que nous avons évoqués aussi bien pour les professionnels, les particuliers que les collectivités. Parallèlement les moyens de sa filiale mobilité, Sodetrel, seront renforcés pour consolider son développement en France et sur le marché européen, UK, Benelux, Italie…
La Métropole Nice Côte d’Azur est un territoire pilote en matière de smart city et de smart grids. Quelle est l’implication d’EDF dans les expérimentations qui sont en cours concernant les véhicules électriques ?
Nous avons été impliqués avec Enedis sur l’expérimentation Nice Grid qui consistait à analyser la gestion de production d’énergie décentralisée et où les usages de mobilité ont notamment été regardés. Avec Auto Bleue, nous avions travaillé sur la notion d’effacement en périodes de pointe, dispositif écowatt, notamment l’hiver. Nous sommes capables d’effacer, à la prise près, les bornes de recharge du service d’autopartage niçois. Le projet Nice Grid a aujourd’hui basculé sur le projet européen InterFlex avec le démonstrateur Nice Smart Valley dans lequel nous sommes partenaires. Nous testons plus particulièrement l’injection sur le réseau d’ENR comme le solaire mais aussi le stockage d’énergie et la restitution au réseau sur ce qu’on appelle le marché local de flexibilité. EDF travaille aussi avec l’Aéroport Nice Côte d’Azur sur la gestion intelligente de la recharge, en énergie décarbonée, de sa flotte de près de 150 véhicules de services, qui est en train de basculer vers l’électrique dans le cadre de son accréditation carbone.
INFOS
EDF – Direction de la Mobilité Electrique
Immeuble Colisée
92419 COURBEVOIE
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