Dans un contexte de fortes attentes autour de la Loi d’orientation sur les mobilités (Lom), la fédération des professionnels en micro-mobilité vient de publier les chiffres 2018 qui témoignent d’un toujours très net développement des petits engins électriques de déplacement personnel (e-EDP), face aux modèles purement mécaniques qui ont tendance à régresser. « On constate que le prix des EDP électriques ont considérablement baissés et participent ainsi à la démocratisation de la micro-mobilité pour tous », se réjouit le staff de l’organisme. D’où « une réelle explosion du marché électrique, avec une hausse de 41% en valeur pour atteindre 6 millions d’euros », chiffre-t-il.
Trottinettes
En matière d’engins de déplacement personnel (EDP), ce sont les trottinettes qui sont les plus vendues en France. Malgré une part toujours très majoritaire, les modèles mécaniques sont cependant en retrait. Avec 1.064.480 exemplaires achetés dans l’Hexagone en 2018, le genre est en régression de 20% par rapport à 2017, avec une baisse de 8% du montant global des transactions, et un prix moyen qui décroît à 65 euros (-17%). Cette dernière donnée fléchit aussi pour les trottinettes électriques, de 22%. Il coûte ainsi en moyenne 490 euros pour s’offrir un de ces modèles, neuf. En revanche, en volume, les ventes pour ces engins ont augmenté de 129% en France, pour s’établir en 2018 à 232.749 unités. Avec un chiffre d’affaires en hausse également, de 76%, qui s’élève à 110.925.076 d’euros.
Loisirs versus mobilité urbaine
Cette situation « confirme que la mobilité urbaine pour des déplacements quotidiens, prend le pas sur la mobilité loisirs », commente la fédération. Selon ses infos, avec un chiffre d’affaires de 158,1 millions d’euros, en progression de 51%, et représentant 1.000.810 engins vendus, les EDP de mobilité urbaine dépasse les EDP de mobilité de loisirs. Ces derniers affichent un retrait de 26% en volume (639.128 unités vendues), pour une enveloppe de 79,5 millions d’euros (-12%). Au total, ce sont donc 1,640 million d’engins de déplacement personnel, électriques ou mécaniques, qui ont été vendus en 2018, pour un cumul de 238 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 40 millions d’euros d’accessoires (+188%). Soit un chiffre d’affaires, tout compris, de 278 millions d’euros, en hausse de 32,4% par rapport à 2017.
Un marché qui évolue en profondeur
« Pour la première année depuis l’explosion de la micro-mobilité, les engins mécaniques connaissent une baisse en nombre d’unités vendues (-20% par rapport à 2017) au profit des engins électrique (+ 43 %) », rapporte la fédération des professionnels en micro-mobilité. Devant les trottinettes électriques, les hoverboards : 301.554 unités vendues en 2018, en progression de 3%, pour une enveloppe de 45.822.922 euros, en baisse de 10%, qui s’explique par un prix moyen TTC en retrait 169 euros (-31%). Selon la FP2M, ce sont les hoverboards qui sont la cause de la progression des accessoires, du fait « de composants complémentaires (karts attachés) ».
Moins de 10.000 ventes
Derrière ces engins, les skateboards électriques, avec 26.207 unités vendues dans l’Hexagone en 2018 (+701%), pour une valeur de 3.293.898 euros, et un prix moyen TTC de 117 euros, en baisse de 46%. A part, les e-EDP équipés d’une selle, représentent un volume de 8.554 ventes en France en 2018 (+701%), pour un chiffres d’affaires de 3.358.795 euros, en hausse de 261%, et un prix moyen TTC de 368 euros, en baisse de 58%. Suivent les gyroroues : 4.181 ventes l’année dernière, en hausse de 19%, avec une enveloppe de 2.834.836 euros (+25%), pour un prix moyen TTC, à la baisse comme pour tous les e-EDP, de 362 euros (-54%). Seuls engins électriques de déplacement personnel à voir son volume de ventes baisser en 2018 par rapport à 2017, les gyropodes : 2.213 exemplaires achetés, -8%. Le chiffre d’affaires chute ainsi de 21% pour s’établir à 1.901.200 euros, avec un prix moyen TTC de 421 euros (-65%).
Analyse
« Les chiffres 2018 nous montrent une réelle transformation du marché », analyse Fabrice Furlan, président de la fédération des professionnels en micro-mobilité. « Les EDP à destination de mobilité loisirs continuent de séduire, mais le principe de la micro-mobilité prend tout son sens dans la mobilité urbaine, car elle accompagne au quotidien les Français dans leur mode de déplacement professionnel. Si ce phénomène a fait ressurgir des problèmes de sécurité, les nouvelles réglementations vont dans le bon sens. La croissance des ventes d’e-EDP et la qualité des accessoires liés, sont une preuve de première prise de conscience des propriétaires d’engins de leur responsabilité vis-à-vis de leur propre sécurité mais aussi de la bonne conduite sur la voie publique », poursuit-il.
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