Nous avons profité de notre présence à EVS32 pour interviewer le fondateur de Trottix tout nouvel adhérent de l’AVEM. La marque propose des trottinettes électriques Made in France pour professionnels et particuliers. Arnaud Lacreuse nous a parlé de ses produits, de sa vision de l’évolution de la mobilité douce, ainsi que des futurs projets pour Trottix.
Arnaud Lacreuse, d’où vous est venue l’idée de créer des trottinettes électriques made in France ?
Il y a deux sujets importants dans cette question. Le premier étant : pourquoi des trottinettes électriques ? Parce que l’on vit dans un monde où il y a des difficultés réelles de mobilité et les gens ont besoin d’avoir des solutions qui simplifient leur quotidien, qu’ils soient professionnels ou particuliers. Le deuxième étant le Made in France, je crois au Made in France car je crois énormément à notre capacité à réaliser des produits de qualité et à être innovant sur la conception. Et puis nous sommes sur un marché que j’estimerais à 99% asiatique et c’est aussi une envie de nous démarquer. Notre marque française est innovante et peut offrir des solutions complémentaires à ce qui existe déjà sur le marché.
Quelles sont vos différents produits et comment les décriveriez-vous ?
Trottix offre une gamme dédiée aux professionnels et une gamme dédiée aux particuliers. Pour la partie « particuliers » on est sur des produits très différenciant, personnalisés avec des habillages spécifiques, des pièces usinées, du frein disque avant arrière à double piston, …
Nous avons conçus des trottinettes haut de gamme pour le particulier. Pour le professionnel, nous travaillons vraiment sur l’approche qualitative produit, sur la facilité d’utilisation, la qualité de la maintenance. Trottix se positionne vraiment comme un constructeur automobile, d’ailleurs nous utilisons de l’aluminium aéronautique pour la construction. Nous maitrisons tout de la conception jusqu’à la location longue durée.
Sur le salon EVS on présente le lancement de la remorque qu’on vient tout juste de breveter et qui permet de transporter jusqu’à 25 kilos de charge avec une fonction « trolley », c’est-à-dire que la personne peut aller jusqu’à son bureau avec la remorque sans n’avoir rien à porter.
Vous avez donc deux segments de marché, sur lequel allez-vous vous positionnez ?
À ce jour, nous sommes clairement positionnés sur le professionnel, de la profession indépendante jusqu’aux gros groupes industriels : on équipe des aéroports, des collectivités, etc. Nos produits sont conçus dans une démarche de sécurité : par exemple le plateau et les roues sont larges pour plus de stabilité.
Nous avons eu des demandes de particuliers qui voulaient des machines Trottix, aujourd’hui elles se vendent donc principalement sur notre e-shop, mais on est professionnel avant tout.
La trottinette électrique est devenue un moyen de se déplacer plus fun et facile, quelle est la valeur ajoutée de Trottix par rapport à ses concurrents ?
Notre grosse valeur ajoutée est déjà le fait que nous soyons constructeur. Nous gérons nos machines de la conception jusqu’à la maintenance. L’autre gros avantage c’est que nos machines sont faites pour durer mais surtout que toutes les pièces soient facilement remplaçables. C’est ce qui rassure les professionnels.
Leur durée de vie est quasiment illimitée et nous offrons un véritable service maintenance et service client, par exemple nous sommes capables de rapatrier n’importe quelle machine en France sous 48h. Une machine est remise en état dans la journée et repart chez le client. Nous sommes plus réactifs que d’autres magasins en termes de délais d’intervention tout en étant à distance. Nous considérons nos trottinettes comme des véhicules et gérons nos machines au même titre qu’une voiture.
Ces machines sont utilisées au quotidien sur des applications diverses et variées, sur des sites plus ou moins faciles. Il y a des sites industriels où les machines tournent depuis 1 an et demi et nous n’avons aucune panne.
Vous revendiquez beaucoup votre fabrication française, en quoi est-elle garante de bonne qualité ?
70% des composants sont fabriqués en France, toute la partie mécanique et plastique est faite en France. Mais il y a des accessoires et des éléments qu’aucun français ne propose. Je suis pour le Made in France mais je ne fais pas du Made in France à outrance, si je ne trouve pas de produit qui corresponde à mon cahier des charges en France, je ne le prendrai pas en France. Ce que je veux c’est que nos clients soient satisfaits de la machine. Mais si nous pouvons privilégier un partenaire français nous le ferons toujours, c’est ce qui nous permet aussi beaucoup de souplesse en termes de communication, d’échange, de gestion de pièces, on est très réactif.
Aimeriez-vous travailler avec des services de « free floating » ?
Ce n’est absolument pas une de nos cibles. Avec tout ce qui se passe actuellement avec le « free floating », on est un petit peu inquiets, il faut rapidement que la législation marque le pas pour canaliser le marché. Oui, cette nouvelle offre répond vraiment à une demande, c’est une bonne chose, mais il ne faut pas que cela donne une image négative de la mobilité légère tel que c’est en train de se passer en France. D’autres pays ont canalisé le sujet rapidement comme les Etats-Unis, mais en France quand on voit qu’il y a 12 opérateurs à Paris, je me dis qu’il va falloir que des choses soient rapidement cadrées.
Quelles sont vos futurs projets pour Trottix ?
Trottix est une jeune entreprise créée en 2015, nous commercialisons depuis un peu plus de deux ans. Nous allons continuer d’évoluer sur les produits mais surtout nous allons accompagner les clients qui ont déjà des Trottix. Il n’est pas question de changer le produit du jour au lendemain, nous allons travailler sur la même base de machine pour la faire évoluer afin que nos clients puissent bénéficier de ces évolutions.
Nous sommes en train de bien nous développer, au début la priorité était de se positionner sur le marché français maintenant nous commençons à ouvrir à l’international, nous avons plusieurs segments de marché qui sont en train de se mettre en place pour se structurer à l’international.
Nous ouvrons en Europe en priorité pour des raisons de proximité mais nous sommes en train d’être dépasser par les évènements et commençons à être sollicités aux Etats Unis, au Canada, en Afrique, etc. La trottinette électrique a un beau marché devant elle.
Avez-vous déjà eu l’occasion d’essayer la marque Trottix ?
Partagez-vous la même opinion qu’Arnaud Lacreuse sur le free floating ?
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