Conçu dans le cadre de la politique environnementale du gouvernement fédéral allemand, l’Elektra est un démonstrateur qui pourrait bien ouvrir une série de bateaux pour des usages très différents.
Elektra
Sous la direction du département de conception et d’exploitation des systèmes maritimes de l’université technique de Berlin, plusieurs partenaires s’activent, chacun apportant son savoir-faire dans un domaine clé. Le bateau électrique hybride Elektra sera construit sur le chantier naval Hermann Barthel de Derben, entre Hanovre et Berlin. Un site stratégique géré par le gestionnaire de ports commerciaux Behala. En effet, le navire, aux dimensions d’une petite barge (20 m de long et 8,2 m de large), devrait avoir pour principale mission, dès qu’il sera opérationnel, en 2020, de transporter des marchandises entre Berlin et Hambourg, mais aussi dans la capitale allemande.
3 batteries (2.507 kWh bruts au total)
Déjà impliqué dans la construction de bateaux électriques, EST-Floattech s’occupe des batteries lithium polymère qui vont équiper L’Elektra. Deux packs de 1.025 kWh de capacité énergétique utile unitaire alimenteront 2 turbines électriques de chacune 210 kW de puissance fournies par Siemens. Au port, lors du chargement ou du déchargement des marchandises, les batteries seront ravitaillées avec une électricité verte provenant d’éoliennes. Un 3e pack, d’une capacité de 300 kWh, sera réservé à la fourniture d’énergie à bord. Il sera en partie maintenu par des panneaux photovoltaïques (puissance de 2,7 kW crête) installés sur le toit de la cabine.
+ 3 PAC H2 (3 x 100 kW)
« Le transport maritime émettant environ 940 millions de tonnes de CO2 par an, il est de plus en plus pressé de déployer des moyens de réduire ses émissions nocives », justifie le fabricant de piles à combustible Ballard Power Systems, qui travaille déjà sur d’autres projets de bateaux propulsés à l’hydrogène. Pour l’Elektra, l’entreprise canadienne livrera, intégrera, mettra en service et testera en situation réelle 3 exemplaires de sa pile FCveloCity 100 kW. Pour les alimenter, Anleg GmbH fournira des réservoirs qui pourront stocker jusque 750 kilos d’hydrogène comprimé. Cette entreprise, qui travaille déjà avec Symbio pour ses modèles d’utilitaires légers disposant d’une même chaîne de traction, a imaginé pour l’Elektra un système d’échange, dans les ports, des réservoirs vides par des pleins. Ce qui permettra un remplissage différé et au plus près de la station de production d’hydrogène par électrolyse, également alimentée en électricité d’origine éolienne.
Diverses exploitations commerciales
Les partenaires envisagent plusieurs déclinaisons et exploitations possibles d’un tel bateau électrique hybride. Pour le transport des marchandises et des personnes bien sûr, mais aussi pour la navigation de loisir et de compétition, et une plus surprenante adaptation en centrale flottante et mobile capable de fournir de l’électricité et de la chaleur à un groupe de bâtiments.
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