Alors que les concessions paraissent débordées par le retour de la clientèle souhaitant profiter des nouvelles aides gouvernementales – bonus + prime à la conversion -, Renault rappelle dans un dossier de presse que les versions hybrides rechargeables de ses Captur et Mégane sont disponibles à l’essai et à l’achat.
Architecture commune
A la différence principale que les modèles E-Tech Plug-in Hybrid sont conçus pour être aussi rechargés sur une borne ou une prise domestique, les hybrides (E-Tech Hybrid) et hybrides rechargeables de Renault partagent une même architecture série-parallèle composée d’un bloc essence 4 cylindres 1,6 litre à 16 soupapes (puissance maximale de 67 kW ou 91 chevaux à 5.600 tours par minute, couple de 144 Nm), un moteur électrique principal (49 kW, 205 Nm) et un démarreur haute tension de type HSG (25 kW, 50 Nm). Les 3 peuvent fonctionner de concert, notamment pour effectuer un dépassement musclé. « L’association révolutionnaire des moteurs électriques et de la boîte de vitesses multimodes innovante à crabots permet d’optimiser et de lisser les passages de rapports (une architecture synonyme de meilleur rendement énergétique, fruit de l’expérience de l’écurie Renault DP World F1Team) », explique le constructeur. La puissance combinée pour les Captur et Mégane hybrides rechargeables est de 116 kW (158 chevaux).
Avantages de la boîte à crabots
Pour mettre en avant les avantages à exploiter une boîte à crabots, le constructeur a interrogé Nicolas Espesson, responsable de l’optimisation de la performance chez Renault Sport Racing : « La boîte à crabots est une boîte de vitesses qui possède un très bon rendement grâce à l’absence de pièces frottant entre elles à l’intérieur. Cette technologie est utilisée en F1 depuis longtemps car elle offre un niveau de frottement très faible. Plus encore qu’en F1, le challenge numéro un sur la motorisation E-Tech Hybrid était d’offrir un passage de vitesses fluide car cette motorisation ne dispose pas d’embrayage. Cela est rendu possible grâce à l’utilisation des 2 moteurs électriques qui permettent une régulation très précise de la vitesse de rotation de la boîte de vitesses et pour changer de rapport sans à-coup. De plus, l’architecture unique de cette boîte de vitesses, qui a généré plusieurs dépôts de brevets très innovants, permet à l’ordinateur de bord de choisir en temps réel le meilleur rapport à utiliser afin de gagner en rendement tout en rendant ces changements de vitesses transparents pour le conducteur. La solution choisie allie donc la simplicité et l’excellent rendement d’une boîte à crabots à la technologie hybride avec 2 moteurs électriques assistant les changements de vitesses rendant tout cela possible sans embrayage ».
Plus d’autonomie
Les Captur et Mégane hybrides rechargeables, équipées d’un catalyseur 3 voies avec FAP, et d’un dispositif Stop&Start, répondent à la norme Euro6 D Full. Elles embarquent une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 9,8 kWh sous 400 V qui dote les Captur et Mégane E-Tech Plug-in Hybrid d’une autonomie électrique de 50 et 65 kilomètres selon les cycles WLTP mixte et urbain. La vitesse maximale en mode EV est de 135 km/h contre respectivement 173 et 183 avec le moteur essence en régime. Il est intéressant de constater le gain qu’apporte l’hybride rechargeable par rapport à l’hybride, en comparant les valeurs obtenues par ces 2 voitures avec la Clio E-Tech Hybrid qui reprend le même bloc thermique. Ce dernier conserve ses caractéristiques, contrairement aux 2 moteurs électriques dont les puissances sont revues à la baisse (36 kW pour l’appareil principal, et 15 kW pour le démarreur HSG). Idem pour le pack dont la capacité tombe à 1,2 kWh sous 230 V.
Valeurs environnementales
Les 3 voitures abattent le 0 à 100 km/h dans des laps de temps très proches de 9,8, 9,9 et 10,1 secondes respectivement pour la Mégane, la Clio et le Captur. Alors que la consommation en essence selon le cycle mixte WLTP est de 4,3 litres pour la Clio, elle tombe à 1,4 l pour le Captur, et 1,3 l pour la Mégane. D’où des émissions de CO2 de 32 et 28 grammes par kilomètre pour ces dernières, quand elles sont à 96 g pour la Clio. Des chiffres qui restent bien entendu très arbitraires pour les 2 hybrides rechargeables puisqu’ils seront forcément très variables selon que leurs utilisateurs feront tout leur possible, ou non, afin de rouler au maximum en mode 100% électrique. Aujourd’hui, Renault a fait le choix de développer son architecture E-Tech hybride, rechargeable ou non, sur des modèles polyvalents et « cœur de gamme », avant de la déployer à plus grande échelle ensuite.
Autre apport de la F1
Dans son dossier de presse, Renault souligne un autre comportement issu de la Formule 1 pour ses 3 modèles hybrides : « Sur un moteur de Formule 1 comme sur un moteur E-Tech de série, les lois de gestion d’énergie sont construites afin d’utiliser le régime de rendement optimum de ce moteur (puissance thermique délivrée au regard du carburant utilisé). Grâce à ce procédé, chaque fois que la création d’énergie excède le besoin de puissance, la batterie se recharge ». Concrètement, les Clio E-Tech Hybrid, ainsi que les Captur et Mégane E-Tech Plug-in Hybrid régénèrent leurs batteries aussi en dehors des phases de décélération et de freinage. Ainsi, par exemple, sur l’autoroute, avec une programmation du système d’hybridation qui force le bloc thermique à fonctionner sur son régime de rendement optimum. Ce qui permet en particulier aux 2 hybrides rechargeables d’évoluer le plus longtemps possible en mode EV en arrivant ensuite à destination dans une zone urbaine.
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