Même s’il a déjà lancé certaines actions en faveur du développement de la mobilité électrique, notamment à Londres où il avait passé un accord avec Nissan portant sur la livraison de 2 000 Nissan Leaf, Uber a décidé de passer à la vitesse supérieure et d’engager sa révolution électrique afin de réaliser son objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’échelle mondiale d’ici 2040. Ses activités en France sont totalement concernées par ce projet, avec des objectifs à plus court terme puisque le leader mondial des VTC ambitionne d’éliminer totalement les véhicules diesel de sa flotte en 2024. Une flotte qui comprendrait 50% de véhicules électriques en 2025. En s’engageant dans cette direction, Uber dit répondre aux attentes de ses clients qui, selon une étude d’Harris Interactive, sont 67% à considérer que l’environnement est un enjeu tout à fait prioritaire, tandis que 78% des utilisateurs de VTC se déclarent prêt à payer plus cher leur course pour favoriser la transition énergétique. Si le coût des véhicules ainsi que le manque d’infrastructures de recharge sont souvent cités par les chauffeurs de VTC comme des obstacles importants, Uber est décidé à engager une série d’actions pour lever les idées reçues et les freins financiers et matériels à l’adoption des véhicules électriques.
Un Plan pour faciliter la conversion des chauffeurs à l’électrique Le premier volet de ce « Plan pour la mobilité électrique » consiste à soutenir financièrement les chauffeurs dans l’acquisition d’un véhicule électrique. Une contribution d’Uber qui s’ajoute aux aides dont ils peuvent déjà bénéficier comme le bonus écologique de 5 000 € pour les professionnels où les aides régionales pouvant atteindre 6 000 € en Île de France. Pour financer son soutien à ses chauffeurs, Uber va mettre à contribution ses utilisateurs en augmentant légèrement le prix de la course. Ainsi, à compter du 1er janvier 2021, les passagers paieront un montant supplémentaire de 0,03 € par kilomètre qui sera appliqué sur toutes les options sauf Uber Green qui permet de réserver une course avec un véhicule hybride ou électrique au même prix qu’une course standard. Cette augmentation tarifaire sera dédiée à 100% aux chauffeurs. Chaque chauffeur pourra ainsi bénéficier d’une aide financière pour acquérir un véhicule électrique et Uber participera à hauteur d’un montant identique lors l’acquisition du véhicule. Par exemple, un chauffeur qui utilise l’application 42 heures par semaine peut s’attendre à recevoir une aide de 4 500 € au bout de trois ans, dont 2 250 € seront alloués par Uber. Au total, Uber estime à 75 millions d’euros le montant de l’aide dont pourront bénéficier les chauffeurs.
Une alliance avec Renault et Nissan
Pour faciliter encore l’acquisition d’un véhicule électrique, Uber a également noué une alliance avec Renault et Nissan. Un accord qui permettra notamment aux chauffeurs de bénéficier de conditions commerciales attractives pour acquérir aujourd’hui une Nissan Leaf ou une Renault Zoé, mais également prochainement les futurs véhicules électriques des deux constructeurs qui seront sans doute plus en phase avec le profil type des véhicules utilisés en VTC. Signée cette semaine, cette lettre d’intention vise en fait à étendre à la France le projet pilote initié avec succès en Grande-Bretagne, dans l’optique d’un développement aux Pays-Bas, au Portugal et à d’autres marchés. Pour Gilles Normand (SVP Electric Vehicle & Mobility Services du Groupe Renault) : « Cet accord avec Uber est une reconnaissance de notre capacité à conquérir de nouveaux clients et à accompagner les professionnels dans leur transition énergétique. Aujourd’hui, nous capitalisons sur notre avantage concurrentiel : une offre attractive de véhicules électriques qui contribue au déploiement de la mobilité électrique à grande échelle. A cela s’ajoute, le travail en étroite collaboration avec les autorités locales depuis plusieurs années pour proposer des solutions aux défis croissants auxquels sont confrontées les villes : transport, décarbonisation et qualité de l’air. Avec ce partenariat, nous unissons nos forces pour accélérer le mouvement. »
Un partenariat avec EDF
Au-delà d’une aide à l’acquisition d’un véhicule électrique et d’un accord avec deux constructeurs, Uber souhaite construire un véritable écosystème au service des chauffeurs. Un écosystème qui leur facilite la recharge de leur véhicule. Si l’autonomie des véhicule électriques est aujourd’hui suffisante pour couvrir les besoins d’un chauffeur de VTC qui parcourt en moyenne 250 km/jour, disposer d’un réseau de bornes de recharge efficace et accéder à la recharge dans de bonnes conditions (lieu, temps de recharge, prix compétitifs) est essentiel pour permettre aux chauffeurs de rouler en toute sérénité. Pour y parvenir, Uber a tout d’abord noué un partenariat avec le Groupe EDF. Avec Izivia, la filiale d’EDF spécialisée dans la mobilité électrique, les chauffeurs VTC utilisant l’application Uber bénéficieront d’un tarif préférentiel sur les 3 formules du Pass Izivia qui donne accès à plus de 100 000 points de charge publics en Europe. Des bornes sur lesquels les chauffeurs pourront recharger 80% de leur véhicule en seulement 30 minutes. Par ailleurs, ils pourront également bénéficier de réduction sur les solutions de recharge de « Izi by EDF », une plateforme digitale qui propose l’installation d’équipements (bornes et prises renforcées) pour recharger simplement à domicile.
Un réseau exclusif de bornes de charge rapide
En complément de cet accord avec EDF, Uber compte aussi lancer en France un réseau exclusif de bornes de charge rapide. Après un partenariat réussi au Portugal, il s’associe pour cela avec Power Dot. Dès le mois de décembre 2020, quatre hubs de recharge rapide ouvriront progressivement en Île de France (Châtelet, Issy-les-Moulineaux, Champs Elysées et Porte de Versailles sont les sites aujourd’hui ciblés). Ces hubs seront exclusivement dédiés aux chauffeurs Uber qui pourront recharger leur véhicule en un temps limité et à tarif réduit. Les prix se situeront entre 0,20€ et 0.24€ par minute de recharge, frais de parking inclus. Le design des hubs de recharge répondra aux besoins des chauffeurs qui pourront profiter de leur temps de charge de manière agréable et utile, grâce à du wifi ou des outils de nettoyage par exemple. Par ailleurs, une application développée par Uber et Power Dot permettra aux chauffeurs de gérer et suivre facilement les recharges de leur véhicule. Ces quatre hubs Power Dot auront la capacité de recharger plus de 600 véhicules par jour, économisant ainsi plus de 5 700 tonnes de CO2 par an selon Uber.
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[…] conditions sont également incontournables pour les professionnels indépendants que sont les chauffeurs de VTC collaborant avec Uber. L’année 2024 a très mal démarré pour eux, avec déjà la disparition du bonus gouvernemental […]
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