Après avoir créé de toutes pièces le championnat de Formule E aujourd’hui adoubé par la Fédération Internationale de l’Automobile, Alejandro Agag récidive avec une nouvelle compétition réservée à des véhicules 100% électrique : l’Extreme E dont la première course s’est déroulée ce week-end dans le désert saoudien à AlUla. Avec Extreme E ce sont des SUV électriques qui s’affrontent, non pas au cœur des villes comme pour la Formule E, mais sur des terrains hostiles mettant en évidence les défis du changement climatique auxquels sont confrontés différents écosystèmes à travers le monde. Avec cette série de courses, Alejandro Agag entend : « montrer la capacité sans compromis d’une technologie respectueuse de l’environnement à propulser les automobiles sur les terrains les plus difficiles du monde. »
Une cause à laquelle ont adhéré d’emblée de grands noms du sport automobile comme Lewis Hamilton, Nico Rosberg ou Jenson Button, tous champions du monde de Formule 1, qui ont créé une équipe pour participer à la compétition. Une compétition où les pilotes s’affrontent à bord de véhicules, baptisés Odyssée 21, dotés d’un châssis identique construit par Spark Racing Technology, et propulsés par un moteur électrique d’une puissance de 400 kW permettant d’abattre le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes et d’atteindre une vitesse de pointe de 200 km/h. Un moteur alimenté par une batterie fournie par Williams, d’une capacité de 40 kWh. Des batteries rechargées en utilisant une énergie zéro émission via la technologie des piles à hydrogène.
Des décors de rêve pour des pilotes d’exception Les organisateurs d’Extreme E ont choisi l’Arabie Saoudite pour cadre de la première étape afin de mettre en lumière les menaces que représente la désertification. Les magnifiques dunes de sable du désert saoudien ont constitué une toile de fond idéale pour présenter les formidables capacités de ces nouveaux bolides zéro émission. Lors des prochaines étapes, d’autres décors de rêve se succèderont avec à chaque fois la volonté de mettre en exergue une problématique environnementale différente. Ainsi, l’Ocean XPrix qui aura lieu sur les bords du Lac Rose au Sénégal mettre en avant l’élévation du niveau de la mer, l’Artic XPrix au Groenland la fonte de la calotte glacière, l’Amazon XPrix la déforestation au Brésil et le Glacier XPrix la récession glacière en Patagonie.
Le désert saoudien a également été un formidable terrain de jeu pour des pilotes d’exception. Dès sa première course, Extreme E est en effet parvenu à attirer des stars de la compétition automobile. Ainsi, pour son équipe Lewis Hamilton a confié le volant à Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes, tandis que Nico Rosberg a choisi Johan Kristoffersson, triple champion du monde de rallycross. Autre champion du monde de Formule 1 propriétaire d’une équipe, Jenson Button a décidé d’être lui-même l’un des deux pilotes de son team. En effet, autre particularité de cette épreuve, ces stars du pilotage auxquels ont peut ajouter Carlos Sainz, double champion du monde des rallyes et triple vainqueur du Dakar, partagent la vedette avec une femme pilote. Chacune des neuf équipes au départ étant composée d’un homme et d’une femme qui se passent le relais à mi-parcours de chaque course.
Johan Kristoffersson et Molly Taylor premiers vainqueurs
Comme toutes les épreuves d’Extreme E, le Desert XPrix s’est déroulé sur deux jours de compétition. Samedi, au terme de deux tours de qualification, c’est l’équipage Sébastien Loeb / Cristina Gutiérrez qui est arrivé en tête devant Carlos Sainz / Laia Sainz et Johan Kristoffersson / Molly Taylor. Ces trois équipes se sont retrouvées le dimanche pour la demi-finale dont les deux premiers se qualifièrent pour la finale à laquelle participèrent également Timmy Hansen et Catie Munnings qui remportèrent la « Crazy Race » réunissant les 4ème, 5ème et 6ème des qualifications du samedi.
Lors de la finale, le suédois Kristoffersson prit tout d’abord le meilleur sur son ancien adversaire en rallycross Timmy Hansen, tandis que Sébastien Loeb était vite ralenti par la casse de la direction assistée de sa voiture. Après le changement de pilote, les positions n’évoluèrent pas et c’est Molly Taylor, championne d’Australie des rallyes en 2016, qui franchit la ligne d’arrivée en tête offrant la victoire à l’équipe dirigée par Nico Rosberg. Catie Munnings passa la ligne en seconde position pour le Team Andretti United mais, compte tenu de l’ensemble des résultats du week-end, c’est finalement l’équipage Loeb / Gutiérrez du Team X44 de Lewis Hamilton qui termina en seconde position de ce premier Desert XPrix.
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