Retour sur le baromètre national des infrastructures de recharge publié il y a quelques jours par l’Avere-France. Au 1er mai 2021, 33 363 points de recharge étaient ouverts au public en France. Une augmentation de 7% par rapport à février 2021, date du précédent baromètre. Une évolution assez faible en regard de l’objectif gouvernemental des 100 000 points de charge d’ici la fin de l’année. Si l’objectif assigné semblait assez irréaliste, les mesures qui l’accompagnaient ont néanmoins eu le mérite d’enclencher une dynamique positive. De nombreux projets ont commencé à émerger. Ils devraient se traduire, d’ici fin 2022, par la mise à disposition du public de bon nombre de nouvelles bornes.
Sur les 33 363 points de charge ouverts au public, la recharge accélérée (14-22 kW) représente 66% du total. La recharge normale (<11kW) un peu plus de 25%, tandis que la part des points de charge rapide (>24kW) stagne avec à peine plus de 8% dont 3,3% dédiés à la charge ultra-rapide (150-350 kW). La recharge en courant alternatif domine largement avec 30 788 points de charge contre 2 006 délivrant du courant continu. Malgré une forte demande de la part des conducteurs effectuant des trajets longs, la recharge rapide peine à se développer. Cependant la donne pourrait changer prochainement, en particulier sur les aires d’autoroutes.
Des disparités entre les régions
Le baromètre dresse également un état des lieux région par région. Sans surprise, de fortes disparités subsistent entre les 13 régions françaises. En termes de points de charge, les régions Île-de-France (5653), Auvergne-Rhône-Alpes (3681) et Occitanie (3581) tiennent le haut du pavé. Quant à elles, les régions Pays de la Loire (1617), Bourgogne-Franche-Comté (1393) et Corse (78) ferment la marche. Concernant le nombre de véhicules 100% électriques par point de charge, c’est la Bretagne qui dispose du meilleur ratio (8,6) devant Centre Val de Loire (8,7) et Occitanie (9). Si on excepte la Corse (31.1), Île-de-France (15.3) et Auvergne-Rhône-Alpes (13,2) sont en queue de classement.
Au niveau national, le ratio du nombre de véhicules électriques par point de charge s’est dégradé. Il est passé de 11 à 12 de février à mai, ce qui peut légitimement susciter quelques inquiétudes. Pour autant, il existe des raisons d’espérer. Avec son objectif des 100 000 points charge d’ici la fin de l’année, le gouvernement a manifestement était trop optimiste. Néanmoins, il a eu le mérite de créer une véritable dynamique. De nombreux projets sont en train d’émerger et vont permettre de densifier le maillage de bon nombre de territoires. Ils concernent aussi bien l’implantation de bornes sur la voie publique que sur les parkings de grandes surfaces comme Carrefour. Avec Total, d’autres points de charge vont se multiplier dans les stations-service, tandis que les aires d’autoroute vont aussi s’équiper.
Les conséquences du nouveau décret
Le dernier décret relatif aux infrastructures de recharge devrait également permettre une accélération du déploiement des bornes de recharge. Publié le 4 mai, il prévoit notamment la fin de l’obligation de tri-standards dans les stations de charge haute puissance. Si cette mesure n’arrange pas les possesseurs de Nissan Leaf, elle favorisera l’implantation de bornes rapides en limitant les coûts. De quoi faciliter l’itinérance, d’autant plus que la qualité de service sera améliorée. Le décret prévoit en effet pour les opérateurs un renforcement des obligations liées à la maintenance. Les utilisateurs de véhicules pourront ainsi entreprendre de longs voyages l’esprit plus tranquille.
INFOS
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5, rue du Helder
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