La seconde édition de Renault eWays, un événement dédié à la mobilité électrique d’aujourd’hui et de demain, s’est déroulée hier. Le CEO du Groupe Renault Luca de Meo et son équipe en ont profité pour détailler l’offensive électrique du constructeur. A l’instar de bon nombre de ses concurrents, Renault accélère fortement sa stratégie électrique. Mais contrairement à beaucoup d’entre eux, cette offensive électrique ne constitue pas un changement radical mais s’inscrit dans une continuité. Renault Group entend d’ailleurs s’appuyer sur 10 ans d’expérience de la mobilité électrique pour faire des choix audacieux. Des choix permettant de proposer des véhicules électriques compétitifs, durables et populaires.
L’offensive du Groupe Renault dans l’électrique se traduira par un profond renouvellement de sa gamme de véhicules. Luca de Meo a ainsi annoncé le lancement d’ici 2030 de 10 nouveaux modèles, dont 7 seront des Renault. Des voitures à la fois électriques et populaires, allant des véhicules urbains compétitifs jusqu’aux modèles sportifs haut de gamme. L’objectif est d’offrir le mix le plus vert du marché européen en 2025, avec 65% de véhicules électriques et électrifiés. Une étape avant d’atteindre 90% de véhicules électriques pour la marque Renault en 2030.
La renaissance de modèles iconiques
Le premier de ces nouveaux modèles électriques sera la Mégane E-Tech Electric dont le lancement est prévu en 2022. Suivra ensuite la renaissance de l’emblématique Renault 5, avec une touche moderne et électrique. Un modèle qui sera entièrement fabriqué en France, de la batterie au groupe motopropulseur en passant par l’assemblage. Luca de Meo a également confirmé la renaissance, sous forme 100% électrique, d’un autre modèle iconique : la 4 L. Pas encore d’image pour ce modèle intemporel dont le nom de code en interne est « 4ever ». Enfin, dès 2024, les premières Alpines électriques verront le jour.
Les nouveaux modèles électriques du groupe seront basés sur deux plateformes entièrement dédiées aux véhicules électriques. Des plateformes donnant beaucoup de liberté aux designers pour moderniser les modèles iconiques de Renault dans leur version électrique. Conçue pour les segments C et D, la plateforme CMF-EV représentera 700 000 unités au niveau de l’Alliance d’ici 2025. Son architecture innovante permet un grand espace à bord puisque tous les éléments techniques sont logés dans le compartiment moteur. Dédiée au segment B, la plateforme CMF-BEV permettra à Renault Group de proposer des véhicules électriques abordables. Utilisée par la future R5, elle réduira de 33% le coût du véhicule par rapport à l’actuelle génération de Zoé.
Un rendement élevé et une autonomie optimale
Totalement dédiées à l’électrique, ces deux plateformes offrent un rendement élevé et une autonomie optimale à un coût compétitif. Inaugurée par la Mégane E-Tech Electric, CMF-EV offre un plaisir de conduite accru. Ceci grâce à un centre de gravité abaissé et une répartition idéale des masses. Selon Renault, les performances de cette plateforme sont inégalées. L’autonomie offerte peut ainsi atteindre jusqu’à 580 km en cycle WLTP avec une très faible consommation d’énergie. Conçue avant tout pour réduire les coûts, la plateforme CMF-BEV offre tout de même jusqu’à 400 km d’autonomie WLTP. Ceci sans compromis sur le design, l’acoustique et le comportement de dynamique.
S’il compte beaucoup sur ses plateformes pour produire des véhicules électriques performants, Renault cherche également à améliorer ses groupes motopropulseurs. Le constructeur prévoit ainsi de nouvelles améliorations sur son moteur synchrone à rotor bobiné. Des améliorations technologiques qu’il intégrera progressivement à partir de 2024 afin de réduire les coûts et améliorer l’efficacité du moteur. En partenariat avec STMicroelectronics, il développera également de nouvelles solutions pour améliorer l’électronique de puissance. De plus, le Groupe travaille aussi sur un groupe motopropulseur plus compact. Un système « tout-en-un » réunissant moteur électrique, réducteur et électronique de puissance dans un seul et même ensemble. De quoi gagner 45% de volume et réduire de 30% le coût du groupe motopropulseur global.
Maîtriser la chimie NMC
La stratégie de Renault Group comporte également un choix technologique audacieux de standardisation dans le domaine des batteries. Ainsi, le Groupe couvrira 100% des futurs lancements de ses véhicules électriques avec une chimie NMC (Nickel, Manganèse, Cobalt). Un choix de chimie offrant un ratio très compétitif en coût au kilomètre ainsi qu’une bien meilleure performance de recyclage. En moins de 10 ans, le Groupe va progressivement réduire ses coûts de 60% à l’échelle du pack batterie. L’objectif est d’être inférieur à 100 dollars/kWh en 2025, puis inférieur à 80 dollars/kWh en 2030. Le tout en préparant l’arrivée de la technologie « All Solid State Battery » au sein de l’Alliance Renault-Nissan.
La stratégie de Renault dans l’électrique comporte également un volet industriel. Pour ses futurs véhicules électriques, le constructeur à l’ambition de privilégier le « made in France ». Le 9 juin dernier, le Groupe a annoncé la création de Renault ElectriCity. Une nouvelle entité regroupant les trois usines Renault de Douai, Maubeuge et Ruitz, ainsi qu’un large écosystème de fournisseurs. Plus large centre de production dédié aux véhicules électriques, Renault ElectriCity deviendra l’unité de production la plus performante en Europe. 400 000 véhicules/an y seront produits d’ici 2025 avec un coût de production réduit à ~3% de la valeur du véhicule.
Générer de la valeur tout au long de la durée de vie de la batterie
Renault Group compte également agir sur l’ensemble du cycle de vie de la batterie. Avec sa marque Mobilize, il veut développer des applications autour de la batterie afin de générer de la valeur supplémentaire. Au cours de la première vie de la batterie dans le véhicule, il mise sur des solutions « Vehicle-to-grid » (V2G). Une solution de stockage d’énergie très appréciée des gestionnaires de réseaux électriques pour équilibrer la charge à tout moment. En seconde vie, Mobilize développe de nouvelles applications autour du stockage stationnaire afin de gérer les besoins ponctuels en électricité. Enfin, avec sa Re-Factory à Flins, le Groupe déploie des installations pour le rétrofit et le recyclage des batteries. Un projet dont l’objectif est de générer plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2030.
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