Derrière ce titre un peu provocateur se cache un partenariat par lequel BMW veut soutenir la recharge des batteries grâce à une électricité verte obtenue par la méthanisation des déchets d’une exploitation agricole laitière.
La méthanisation agricole existe en France, comme aux Etats-Unis. Une matière organique, comme les effluents d’élevage, est placée dans un digesteur. A l’intérieur, en l’absence d’oxygène, et sous l’effet d’une chaleur de l’ordre de 40° C, des bactéries s’activent à transformer ces déchets en méthane et digestat. Ce dernier est souvent utilisé dans le cadre d’une boucle vertueuse pour enrichir la terre des exploitations agricoles embarquées dans le processus.
Le biogaz obtenu peut être valorisé de différente manière. La plus directe consiste à injecter le biométhane dans le réseau nationale de gaz. Il alimentera alors aussi bien les gazinières domestiques que les stations de GNV pour l’avitaillement de poids lourds et de véhicules légers. Le produit peut aussi alimenter directement une chaudière collective.
Mieux encore, il peut entraîner un moteur qui produira à la fois de la chaleur pour le chauffage et de l’électricité. C’est ce qu’on appelle la cogénération.
Aux Etats-Unis, BMW va étendre son partenariat avec le California Bioenergy. Egalement appelée Calbio, cette entreprise développe des digesteurs à destination des exploitations agricoles laitières. Une nouvelle ferme californienne va se prêter au jeu des 2 partenaires. Il s’agit de la Bar 20 Dairy Farm, installée à Kerman, une petite ville d’environ 8 000 habitants, comprise dans le comté de Fresno.
Le méthane produit sur place serait capable d’alimenter les besoins annuels de 17 000 voitures électriques.
« Notre partenariat avec CalBio représente un moyen innovant d’aider à stimuler les investissements dans les énergies renouvelables, qui non seulement alimentent nos véhicules avec de l’énergie propre, mais réduisent également les émissions de méthane dans les fermes laitières et apportent une nouvelle source de revenus aux communautés agricoles », commente Adam Langton, directeur des services énergétiques, eMobilité connectée, pour BMW of North America.
Sans entrer dans le détail, les partenaires évoquent une nouvelle technologie permettant de capter le méthane du fumier pour le transformer en énergie renouvelable sans combustion. Ce n’est pas un moteur qui transforme le gaz en électricité, mais des piles à combustible installées sur place.
Avec cette architecture, la production électrique est multipliée par 2 avec une même quantité de gaz. La ferme de Kerman serait dotée d’une puissance disponible d’un MW disponible 24/7.
Cette activité réduirait les émissions de méthane intempestives d’origine agricole, tout en permettant de développer la mobilité électrique. De quoi abaisser encore localement les polluants et rejets de CO2 dans l’atmosphère.
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