Les Assises de l’électro-mobilité se sont déroulées les 15 et 16 novembre à Marseille. Une manifestation co-organisée par l’AVEM et le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône. C’est d’ailleurs dans l’hémicycle du Conseil départemental que se sont tenues toutes les tables rondes. Des tables rondes qui ont permis de dresser un panorama complet de l’écosystème de ce secteur. Lors de la première journée, l’une d’entre elles était consacrée au développement de l’offre et au rétrofit. Quatre intervenants se sont succédés au micro : Carla Detrieux de Volta Trucks, Tariel Chamerois de DB Schenker, Stéphane Wimez Co-président de l’Association AIRe et Jérémy Cantin d’E-Néo.
Volta Trucks est une société suédoise qui entend révolutionner la logistique du dernier kilomètre. Ceci en proposant des camions électriques zéro émission, plus sûrs et plus durables, bons pour l’environnement dans les centres-villes. Carla Detrieux (Director of Business Development) a notamment présenté le premier véhicule électrique de la société : le Volta Zero. Un camion de 16 tonnes, conçu pour la distribution de fret en centre-ville. Avec ce véhicule, Volta Trucks vise aussi bien l’opérateur de petite taille que les grands leaders européens du transport. Des clients qu’elle compte séduire en proposant un véhicule disruptifs, mais aussi un grand nombre de services annexes. Des services allant de l’infrastructure de recharge à la formation en passant par la maintenance du véhicule. Outre le Volta Zero, Volta trucks envisage d’élargir sa gamme rapidement et proposera 4 camions électriques à l’horizon 2025.
DB Schenker est une société de transports allemande qui s’est engagée dans une vaste transformation de sa flotte de véhicules. Une flotte conséquente puisqu’elle compte près de 33 000 véhicules pour la partie routière. Tariel Chamerois (Directeur RSE et Développement France) a rappelé la stratégie de DB Schenker en matière de développement durable. Créé en 1872, le groupe s’est engagé à réduire de 55% ses émissions de CO2 d’ici 2030. Pour cela, il souhaite sortir des carburants fossiles et aller vers les énergies électrique et hydrogène. Aujourd’hui, 3 000 véhicules ont déjà basculé vers les carburants alternatifs, avec une part croissante de l’électrique. Une mobilité électrique qui va même jusqu’aux vélos cargos utilisés pour assurer les livraisons en centre-ville. Pour la transformation de sa flotte, DB Schenker collabore avec les constructeurs comme Mercedes. Elle a également recours à des entreprises innovantes telles que Volta Trucks ou E-Néo.
L’Association de l’Industrie du Rétrofit électrique (AIRe) regroupe une dizaine de pionniers du secteur. Grâce à son impulsion, la France s’est enfin dotée d’une réglementation encadrant cette activité depuis avril 2020. Stéphane Wimez a tout d’abord rappelé le principe du rétrofit. Celui-ci consiste à changer le moteur thermique d’un véhicule thermique par une motorisation électrique ou à pile à combustible. Le métier du rétrofit regroupe aujourd’hui deux types d’acteurs : les fabricants de kit de rétrofit et les installateurs. Les premiers sont chargés de développer les solutions et les seconds de convertir les véhicules à l’électrique. Le rétrofit est une activité qui répond aux enjeux du développement durable et qui participe à la réduction des déchets. C’est une solution vertueuse qui permet aux automobilistes de donner une seconde vie à leur véhicule thermique. Une solution qui pourrait aussi être très créatrice d’emplois si la filière se développe.
Une filière dans laquelle certains acteurs commencent à tirer leur épingle du jeu à l’image d’E-Néo. Créée en 2019 par Jérémy Cantin, cette société a pour vocation d’électrifier tout type de véhicules. E-Néo propose des solutions de rétrofit électrique ou hydrogène adaptées à de nombreux usages. Cela va des véhicules anciens aux poids lourds, en passant par les bennes à ordures ou les véhicules de compétition. Jérémy Cantin a notamment présenté le rétrofitage d’un camion à l’hydrogène qu’E-Néo est en train de réaliser pour DB Schenker. Le rétrofit d’un poids lourd est encore très coûteux (500 000 euros pour un camion à l’hydrogène). Cependant ce le prix devrait rapidement baisser fortement avec l’industrialisation. De plus, E-Néo propose des kits de conversion transférables, réutilisables d’un camion à l’autre. De quoi allonger leur durée d’utilisation et les rendre économiquement plus attractifs.
INFOS
Volta Trucks
Paris, FR / Reading, UK / Stockholm, SE
Mehari Club Cassis
ZA du Bregadan
13260 CASSIS
e-Néo
ZA la Colonne 2
85260 LES BROUZILS
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