L’entreprise britannique dirigée par Avinash Rugoobur parvient à maintenir sa feuille de route dans l’actuel contexte sanitaire de Covid-19. Ce quatrième trimestre 2021 a rythmé les premiers essais sur route. Le grand objectif pour 2022 est le démarrage de la production, prévue avant la fin juin prochain.
En employant les matériaux composites recyclables plutôt que l’acier et l’aluminium pour réaliser les panneaux de carrosserie, Arrival poursuit un double objectif. Tout d’abord proposer un bus électrique plus léger que ceux aux catalogues de la concurrence. Mais aussi et surtout afficher des tarifs moins élevés et compétitifs par rapport aux modèles équivalents diesel.
Et ce, sans pour autant que l’engin soit austère. En plus des lignes d’écrans à l’intérieur comme à l’extérieur en support à diverses fonctionnalités numériques, l’autobus électrique d’Arrival se démarquera par un toit en verre transparent tout du long de l’allée centrale. Ce qui sera rendu possible par l’implantation des batteries au niveau du plancher. Celui-ci sera d’ailleurs surbaissé pour permettre aux passagers de monter à bord plus facilement.
Autre idée forte d’Arrival pour ses autobus électriques : une conception modulaire. Les engins reposeront sur une plateforme capable de proposer des modèles de différentes tailles, embarquant des packs de batterie avec une capacité énergétique variable. Ce qui permettra aux opérateurs d’obtenir des bus adaptés à leurs besoins réels en matière d’autonomie et de nombre de passagers transportés.
Le modèle le plus long prochainement disponible pourra compter jusque 3 portes d’accès. Sur le sol entièrement plat, le nombre de sièges mis en place dépendra des souhaits exprimés par les compagnies de transport qui feront l’acquisition de quelques exemplaires.
« Le bus d’Arrival crée une expérience de transport public nouvelle et améliorée pour tous les utilisateurs, depuis les conducteurs et passagers, jusqu’aux ingénieurs, nettoyeurs et propriétaires de flotte », assure le service de communication du constructeur installé à Banbury.
Arrival compte produire également des voitures particulières, mais aussi des fourgons de livraison qui intéressent déjà UPS, Royal Mail et LeasePlan. Les 3 catégories de véhicules, en comptant les autobus, partagent différents éléments, notamment au niveau des suspensions et des trains roulants.
L’entreprise met en avant sa suite de logiciels upgradable à distance, qui apportera une connectivité complète, une personnalisation numérique, et un accès approfondi au comportement et aux données du véhicule par les opérateurs et les équipes de maintenance.
Les premiers essais au sol ont déjà été réalisés. « C’est un moment important car tous nos jalons pour 2021 ont été atteints. Nous sommes maintenant impatients de commercialiser nos véhicules, à commencer par le bus, à partir de 2022, construits par nos micro-usines et contribuant à rendre l’air plus pur dans le monde », a commenté Avinash Rugoobur.
Maintenant que les premiers essais ont permis de valider le fonctionnement de ses autobus, Arrival s’apprête à passer aux expérimentations en situations réelles. C’est First Bus, l’un des plus grands opérateurs de transport du Royaume-Uni, qui a accepté de remplir cette mission dans le courant du premier trimestre 2022.
Plusieurs exemplaires seront exploités pour assurer leur service de transport de passagers sur les lignes habituelles. Il s’agit globalement d’obtenir les résultats nécessaires à la certification du nouveau modèle de bus électrique.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les gouvernements, les villes et les opérateurs pour créer des solutions d’infrastructure et des services de mobilité fluides pour les communautés locales afin de soutenir leurs objectifs en matière d’énergie propre », a révélé Franck Dessenis, vice-président pour Arrival de la plateforme consacrée aux autobus.
L’originalité va se nicher chez Arrival jusque dans les scénarios de production des véhicules. Le jeune constructeur n’est pas dans l’idée de construire quelques gigafactories pour effectuer ses livraisons à travers le monde entier. Il mise au contraire sur des micro-usines locales évolutives ouvertes à proximité des clients en attente de recevoir les exemplaires commandés.
Ces derniers ne seront pas assemblés sur des lignes plus ou moins gigantesques, mais dans des cellules individuelles équipées en robotique. Opérationnels en 6 mois, les sites pourront ainsi présenter une taille plus modeste, et s’intégrer dans des espaces commerciaux ou des entrepôts déjà existants.
Il en résulte de multiples bénéfices, parmi lesquels une empreinte carbone plus modérée par véhicule, un coût de fabrication plus léger, la formation de boucles d’économie circulaire génératrices d’emploi localement et formatrices de nouvelles chaînes d’approvisionnement sur place. La production devrait débuter au cours du deuxième trimestre 2022 en Caroline du Sud. Les intentions de commandes au niveau mondial approchent les 10 000 unités.
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