Début ce week-end pour la saison 2022 de Formule E avec 2 ePrix disputés en Arabie saoudite à Dariya. Une saison qui s’annonce comme la plus chargée de l’histoire de la discipline avec 16 courses au programme. Des courses avec seulement 22 voitures en lice, Audi ayant renoncé au championnat pour se consacrer au Dakar. Après ce week-end inaugural, les Formule E iront à Mexico (12 février) avant de disputer plusieurs courses en Europe. A noter l’ePrix de Monaco (30 avril), disputé sur le circuit traditionnel de la Principauté, qui devient annuel. Après un détour par l’Asie à Jakarta, elles feront ensuite escale à Vancouver et à New-York avant de revenir à Londres. Londres qui n’accueillera pas cette année le final de la saison. C’est Seoul qui aura ce privilège avec deux courses les 13 et 14 août.
Mercedes a parfaitement débuté la saison 2022 en signant un doublé lors de la première course vendredi soir. Champion du monde en titre, le néerlandais Nyck de Vries s’est imposé sans coup férir. C’est pourtant son coéquipier, Stoffel Vandoorne qui était parti en pole position mais le pilote belge a commis une erreur. Il a manqué l’une des activations de son mode attaque et de Vries en a profité pour le dépasser. Ce dernier contrôla ensuite la course pour s’imposer assez facilement. Derrière les deux pilotes Mercedes, le britannique Jake Dennis (Andretti) monta sur la troisième marche du podium. Il devança Sam Bird (Jaguar) et les deux pilotes de l’écurie monégasque Venturi : Lucas di Grassi et Edoardo Mortara. Une équipe qui bénéficie du moteur Mercedes, décidément très performant sur cette première course.
Une saison riche en nouveautés
La Formule E connaitra un véritablement bouleversement l’an prochain avec une nouvelle génération de voitures plus légères et plus performantes. En attendant cette révolution de la Gen 3, la saison 2022 réserve déjà quelques nouveautés susceptibles d’offrir davantage de spectacle. La plus importante concerne le format des qualifications qui pénalisait les leaders et concentrait de nombreuses critiques. Désormais les 22 pilotes sont répartis en deux groupes et ont d’abord 10 minutes pour signer le meilleur chrono possible. Les quatre premiers de chaque groupe se qualifient ensuite pour un tableau à élimination directe jusqu’à la finale. Dans cette phase, chaque pilote ne dispose que d’un seul tour lancé pour prendre le meilleur sur son rival. Une autre modification concerne la durée de la course. Toujours prévue au départ pour 45 minutes plus un tour, les neutralisations pourront l’allonger jusqu’à 10 minutes supplémentaires.
Les pilotes Mercedes n’ont pas connu la même réussite, samedi soir lors de la seconde course du week-end. Pourtant, après avoir remporté les qualifications, Nyck de Vries est parti en tête. Mais, au bout d’un quart d’heure de course, il n’a pu résister à l’attaque du brésilien Lucas di Grassi. La nouvelle recrue du Team Venturi fut ensuite dépassée par son coéquipier Edoardo Mortara. Le pilote suisse était toujours leader lors de la sortie de piste d’Alexander Sims. Le temps pris pour dégager la Mahindra du britannique n’a pas permis de relancer la course. C’est donc derrière la voiture de sécurité qu’Edoardo Mortara a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur. Mortara fait d’ailleurs coup double puisqu’il prend aussi la tête du championnat avec 33 points. Il devance les deux pilotes Mercedes, Nyck de Vries et Stoffel Vandoorne, qui comptent respectivement 29 et 28 points.
Venturi leader du championnat constructeur
Au championnat des constructeurs, Venturi fait la bonne opération en Arabie saoudite et est leader avec 58 points. Une avance toutefois minime face au tenant du titre Mercedes qui ne compte qu’un point de retard. L’équipe allemande a été victime des mésaventures de Nyck de Vries lors de la seconde course. Alors qu’il était revenu sur les talons des leaders, un accrochage avec Jean-Eric Vergne le relégua à la dixième place. Après deux courses, Venturi et Mercedes qui disposent du même powertrain (batterie, moteur et boite de vitesse) ont déjà creusé un bel écart sur la concurrence. Les deux premiers poursuivants, Andretti et Envision Racing, ont déjà plus de 30 points de retard. Mais la saison est encore longue et en Formule E les rebondissements sont nombreux. Ainsi, l’an dernier les titres pilotes et constructeurs ne se sont joués que lors de la dernière course.
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