Principal fournisseur de matériel pour la recharge sans fil des véhicules électriques, ElectReon a signé avec la société de transport israélienne Electra Afikim un contrat pour la livraison d’une infrastructure capable de recevoir jusqu’à 30 autobus à batterie.
Dans le pays de 470 x 135 kilomètres ouvert sur la Méditerranée, Electra Afikim se positionne comme le quatrième opérateur de transport par autobus. Sa flotte compte 1 400 véhicules, dont 25 modèles électriques. La solution à fournir par ElectReon est donc dimensionnée en conséquence. Elle comprend également 12 ans de services de maintenance et assistance. Elle a été facturée 1,9 millions de dollars.
De son côté, le ministère des Transports a mis sur la table 2,9 millions de dollars afin de procéder à l’aménagement du parking. En pleine croissance, la municipalité de Rosh HaAyin a également contribué à ce projet qui s’inscrit dans le programme de l’Autorité nationale des transports publics d’Israël pour l’électrification des autobus. Dès 2025, il sera interdit d’introduire sur le territoire des modèles polluants.
La plateforme de recharge sans fil devra pouvoir être exploitable 24/7 et permettre le ravitaillement simultané en électricité pour 30 poids lourds. Electra Afikim compte convertir progressivement sa flotte, de telle sorte que le nombre d’autobus électriques devrait augmenter et nécessiter l’extension de la nouvelle infrastructure de recharge sans fil.
« En tant qu’entreprise de transport public de premier plan, nous nous tournons vers l’énergie verte », a commenté Oded Cohen, PDG d’Electra Afikim. « Nous sommes heureux de nous associer à ElectReon qui offre une alternative plus rentable et accessible en matière de recharge des bus électriques », a-t-il complété.
Les 25 engins de transport en commun à haut niveau de service circuleront sur des lignes réservées et tracées dans la ville d’Ashdod.
Début octobre dernier, ElectReon a déjà signé un contrat avec la compagnie Dan Bus pour déployer une très vaste infrastructure de recharge sans fil. Il s’agissait là d’accueillir jusqu’à 200 autobus qui seront mis en circulation dans la région métropolitaine de Tel Aviv. C’est le plus gros accord pour un tel matériel.
Une enveloppe de 9,4 millions de dollars a été mobilisée pour cette opération, comprenant un accompagnement sur 5 ans de la part du fournisseur d’IRVE. « Ce déploiement servira de vitrine mondiale de la recharge sans fil pour les flottes électriques », s’était alors réjoui Oren Ezer, PDG de l’entreprenante société.
En 2019, ElectReon a passé la deuxième vitesse concernant la recharge sans fil. Si l’entreprise va fournir à Electra Afikim et Dan Bus des solutions statiques de ravitaillement en énergie sans branchement physique, elle poursuit une autre direction également : la recharge par induction en roulant.
La startup est avancée aussi sur cette technologie. Un essai a été réalisé dans la ville côtière de Beit Yanai en septembre 2019, avec une Renault Zoé adaptée. A l’époque, une puissance de 8,6 kW avait été enregistrée.
Pour la jeune entreprise, équiper les routes n’est pas franchement un problème. Elle propose d’opérer la nuit, selon un scénario en 3 étapes qui permettrait de réduire le temps de fermeture des voies à traiter : effectuer une tranchée sur une profondeur de 8 cm, pose des bobines dans la foulée par une deuxième machine qui s’occupera aussi de refermer le revêtement routier. ElectReon promettait alors d’équiper ainsi 1 kilomètre de route par nuit.
La société ultra-spécialisée considère que sa formule de recharge par induction en roulant convient le mieux aux lignes d’autobus. Tout simplement parce que les voies adaptées seront chaque jour exploitées potentiellement plusieurs dizaines de fois. La Renault Zoé n’était qu’un démonstrateur mis en animation sur un bout de 20 mètres de route.
ElectReon avait déjà entrepris de convertir à sa technologie 1 camion 40 tonnes et 2 autobus électriques. Pour vérifier la bonne tenue du matériel dans des conditions extrêmes, et notamment en hiver, une ligne d’une longueur de 1,6 km a été aménagée sur la côte ouest de l’île de Gotland, entre le centre-ville et l’aéroport.
En avril dernier, l’entreprise israélienne a annoncé la prolongation sur au moins une année des essais dans le cadre de ce projet pilote baptisé « Smartroad Gotland » (Route intelligente de Gotland). Un budget de 2,17 millions de dollars lui sera consacré, financé par l’administration suédoise des Transports.
L’extension du programme a pour objectif de mettre à niveau 400 m de voies, en bénéficiant des progrès réalisés depuis. Désormais, l’entreprise qui espérait en 2019 atteindre 15 kW comme puissance de recharge sans fil en roulant, est capable de dépasser les 30 kW. Et ce n’est pas fini.
En face visible à la prolongation des essais, la mise en service d’une navette ouverte au public dans des conditions d’exploitation réelles l’été prochain. Auparavant, une phase de tests permettra de s’assurer du bon fonctionnement du véhicule.
Avec sa décision de financer des projets pilotes en matière de route à recharge sans fil, le gouvernement français semble apporter à ElectReon une raison d’intensifier sa présence en Europe. Des véhicules construits par Renault, Stellantis, Iveco et Volkswagen ont déjà été adaptés pour fonctionner avec les infrastructures de ravitaillement énergétique par induction de l’entreprise israélienne.
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