Le véhicule électrique constitue une vraie solution face à l’urgence climatique et aux défis environnementaux actuels. Les entreprises et les collectivités ont un rôle majeur à jouer dans la transition vers la mobilité électrique. De plus, depuis le 1er janvier 2022, les entreprises possédant plus de 100 véhicules ont l’obligation de commander 10% de véhicules électriques ou hybrides rechargeables. Les pourcentages augmenteront rapidement : 20% en 2024, 40% en 2027 et 70% en 2030. Pour autant, l’électrification d’une flotte de véhicules soulève encore de nombreuses interrogations. Le guide de l’Avere-France entend donner aux sociétés une nouvelle clé de compréhension sur le sujet. Il met notamment en avant les étapes-clés pour mettre en œuvre une stratégie d’électrification. Le guide pointe aussi les erreurs à éviter et les bonnes pratiques à suivre.
Avant d’élaborer une stratégie d’électrification d’une flotte, il convient d’établir un diagnostic. Ce dernier doit s’appuyer sur une analyse des usages actuels des véhicules, de leur évolution éventuelle et des coûts associés. Une analyse complétée par l’étude des offres du marché en matière de véhicules électriques afin d’identifier les offres de remplacement. Après cette phase de diagnostic, l’Avere-France conseille d’élaborer un schéma directeur définissant la trajectoire à moyen et long terme. Il comportera des orientations portant notamment sur la politique d’achat des véhicules et l’équipement des sites en bornes de recharge. Sur cette base, l’entreprise pourra alors définir un plan d’investissement, décliné dans une feuille de route stratégique. Celle-ci comportera les jalons clés qui rythmeront le déploiement (VE/IRVE/Services) et les actions phare de conduite du changement.
La phase de déploiement
Le déploiement d’une flotte de véhicules électriques devra tenir compte des capacités électriques des sites de l’entreprise. La capacité des sites à accueillir des bornes de recharge doit aussi prendre en considération les usages à venir. L’optimisation du déploiement passe par la mise en cohérence entre les besoins exprimés sur chaque site et le planning d’électrification. Par ailleurs, si l’entreprise opte pour l’externalisation de la gestion de ses bornes, il conviendra de contractualiser avec l’opérateur avant le démarrage du déploiement opérationnel. Comme dans tout marché, il faudra alors définir des conventions de services adaptées aux usages et au budget de l’entreprise. Enfin, en parallèle du déploiement, il parait important de lancer des actions de conduite du changement vis-à-vis des collaborateurs.
Le cadre réglementaire prévoit des évolutions tant au niveau de la production de nouveaux véhicules qu’au niveau des usages. Il convient d’en tenir compte, tout comme des mesures incitatives (aides à l’acquisition, avantage fiscal) pour faciliter la transition. Il faut aussi prendre en compte l’impact financier de l’électrification d’une flotte de véhicules. Pour autant, rentabiliser le surcoût payé à l’achat du véhicule s’avère possible, à condition d’optimiser la recharge. L’analyse des usages de sa flotte permettra elle à l’entreprise de choisir les solutions véhicule/recharge adaptées à ses besoins, avec un impact neutre ou maîtrisé sur son activité. Par ailleurs, en tant qu’outil de travail pour certains salariés, le véhicule occupe une place importante dans leur quotidien. Des changements peuvent bouleverser les habitudes et éveiller de la résistance. Il convient donc de bien évaluer les impacts en amont et d’accompagner le changement.
Bonnes pratiques à suivre et écueils à éviter
A partir du retour d’expérience d’entreprises avancées dans l’électrification de leur flotte, le guide identifie les bonnes pratiques à suivre. Il met notamment en avant la nécessité de rechercher l’exhaustivité dans l’analyse des besoins opérationnels. Le guide préconise aussi d’optimiser le recours aux aides afin de réduire l’impact financier du passage à l’électrique pour l’entreprise. Enfin, il insiste aussi sur l’accompagnement du changement avec des actions adaptées aux impacts/appréhensions pré-identifiés. En complément, le guide pointe aussi les différents écueils à éviter. Il met en garde contre une estimation de l’impact financier sans la confronter aux besoins opérationnels actuels et à venir. Cette estimation doit aussi prendre en compte les caractéristiques du foncier, susceptibles d’impliquer parfois des travaux de génie civil onéreux. L’absence d’une telle confrontation peut empêcher la rentabilisation de l’investissement, mais aussi pénaliser l’activité de l’entreprise.
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