En démarrant le mois dernier la production des vélos cargos électriques Kleuster Freegônes, Renault Trucks présente désormais un catalogue d’engins branchés utilitaires fabriqués en France dont le poids varie de 650 kg à 44 tonnes. C’est sans équivalent dans l’Hexagone.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est bon d’effectuer quelques petits rappels afin d’éviter les confusions. A savoir tout d’abord que Renault et Volvo se croisent depuis des dizaines d’années. Pour preuve les compactes suédoises de la série 300 qui recevaient des moteurs de R12, puis R18.
Même si les camions Renault Trucks sont badgés du losange, ils dépendent de Volvo Trucks qui n’a plus rien à voir avec les voitures Volvo sous le giron du groupe chinois Geely depuis pas mal de temps déjà.
Une situation floue entretenue par l’adoption chez Renault Trucks des désignations « Z.E. » puis « E-Tech » de Renault pour distinguer les modèles électriques.
Cerise sur le gâteau, le Master branché est commercialisé à la fois par Renault et Renault Trucks. Sauf que le concept de Master E-Tech OptiModale 3,5 tonnes est spécifique à ce dernier, embarquant un drone et un vélo cargo électrique.
Si cet ensemble témoigne bien d’une volonté déjà ancienne du constructeur de véhicules professionnels d’intégrer la petite mobilité pour la livraison du dernier kilomètre, le VAE qui a été ajouté récemment à la gamme ne provient pas du fabricant danois des Bullitt. Mais de l’entreprise lyonnaise Kleuster créée en 2012 et rachetée en 2020 par le groupe Jean Lain Mobilités.
Le Freegônes existe depuis 2014, diffusé par Jean Lain e-city, filiale consacrée aux mobilités alternatives. On le trouve en plus dans le réseau français du constructeur et, dès l’année prochaine, très largement en Europe.
Désormais, le Freegônes va sortir de l’usine de Renault Trucks installée à Vénissieux, en périphérie de Lyon. L’assemblage du vélo cargo à assistance électrique ainsi que sa logistique occupent une douzaine de personnes dans un bâtiment d’une superficie de 2 100 m2.
Les perspectives de développement apparaissent excellentes, selon le constructeur qui ne fait désormais plus uniquement dans les poids lourds : « A très court terme, la capacité de production sera quintuplée par rapport à 2022. Ce partenariat illustre la volonté de Renault Trucks d’affirmer son positionnement en termes de logistique urbaine et de préparer ses usines à de nouvelles activités d’avenir ».
Dans son rapprochement avec Kleuster, Renault Trucks « apporte son expertise et ses infrastructures industrielles, ainsi que son savoir-faire pour produire à grande échelle ».
De manière générale, le Freegônes est crédité d’une autonomie jusqu’à 80 kilomètres et d’une charge utile de 250 à 300 kg. Il existe dans différentes versions pour faciliter le travail des professionnels dans les villes. Tout d’abord le modèle plateau avec ridelles amovibles, basculant dans sa déclinaison longue (1,8 m3 de stockage utile), ou avec coffre en présentation courte (1 m3). Différents équipements intéressants sont proposés en option, tels le V2L avec prise 220 V pour alimenter des outils électroportatifs, un gyrophare Led, et une bâche.
Le Freegônes existe aussi en bennes, par exemple pour la collecte des ordures ménagères, avec séparation possible en option pour les déchets à recycler. Une télécommande permet d’actionner le contenant qui est muni d’une vanne de vidange. La rotation a été calculée pour transvaser au besoin le contenu dans une benne à ordures classique. Un fourreau pour embarquer pelle et balai est prévu.
La version caisson, avec ouverture latérale ou par l’arrière, affiche un volume utile de 2 m3 et des dimensions qui l’autorisent à transporter une europalette, ou 16 caisses de 60 x 40 x 30 cm.
L’étonnante liste des déclinaisons du vélo cargo à assistance électrique Freegônes ne s’arrête pas là, puisque Kleuster a aussi pensé aux besoins spécifiques qui tournent autour de l’alimentation. Ainsi avec le modèle à cellule frigorifique, pour maintenir le contenu entre +4 et -25° C.
Le volume utile descend ici à 1,4 m3, pour un caisson de 1,325 x 0,902 x 1,080 m. L’engin est muni de contacteurs pour comptabiliser les ouvertures, couper les ventilateurs de l’évaporateur si la porte n’est pas fermée, et, dans ce cas, déclencher l’éclairage Led.
La série la plus spectaculaire des Freegônes est sans doute celle dédiée à la restauration. Elle apparaît idéale pour les activités saisonnières des vendeurs de glaces, crêpes, sandwichs, etc. Il peut fournir du froid positif pendant 8 heures, et négatif sur 4 heures. Modulaire, l’engin peut recevoir une vitrine ou un piano de cuisson. Des panneaux solaires permettent de ne pas trop tirer sur la batterie de traction lors du service.
Ces triporteurs électriques devraient se multiplier rapidement avec le développement des zones à faibles émissions. Les livreurs et commerçants ambulants pourront y accéder par la route ou les pistes cyclables.
https://youtu.be/BBnpLq9K8kU
« A ce jour, près de 200 Freegônes sillonnent la France, dont certains depuis près de 7 ans, attestant sa fiabilité et sa longévité », souligne Renault Trucks.
Véolia, Intermarché, Leclerc Drive, et la Métropole de Lyon figurent parmi les professionnels qui exploitent ce véhicule proposé à partit de 319 euros HT par mois.
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