Nous poursuivons notre série d’articles sur les tables rondes des Assises de l’électro-mobilité. Des Assises co-organisées par l’AVEM et le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, les 15 et 16 novembre. La seconde table ronde de la première journée des Assises avait pour thème « ZFE et Plans de Protection de l’Atmosphère ». Trois intervenants ont abordé ce sujet : Maïthé Rosier d’AtmoSud, Yohann Pamelle de la DREAL PACA et Mathieu Eyrard de la DDTM 06. Maïthé Eyrard a tout d’abord permis de mieux cerner la réalité de la pollution atmosphérique dans la Région Sud. Yohann Pamelle a évoqué les Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) qui doivent permettre de réduire la pollution atmosphérique. Enfin Mathieu Eyrard a relaté la manière dont la ZFE-m a été mise en place au sein de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Observatoire de la qualité de l’air, AtmoSud accompagne les acteurs de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans leur transition écologique. Il leur fournit des outils pour mieux appréhender la réalité de la pollution atmosphérique sur leur territoire. Ceci notamment à partir de cartes haute résolution qui détaillent le degré d’exposition des populations aux différentes sources de pollution. AtmoSud leur livre également des données sur l’évolution des concentrations en principaux polluants. Dans la région Sud, on observe ainsi une baisse pour le dioxyde d’azote et les particules fines, l’ozone restant stable. Si les pics de pollution se produisent moins fréquemment, la pollution reste tout de même latente sur la région. Une pollution dont le transport routier demeure le principal responsable, particulièrement pour les émissions d’oxydes d’azote (NOx). Des émissions particulièrement fortes dans les grandes agglomérations du littoral.
Des agglomérations dans lesquelles se mettent en place ces fameuses ZFE, projet phare des Plans de Protection de l’Atmosphère. Yohann Pamelle a tout d’abord rappelé l’utilité de ces Zones à faibles émissions mobilité. Des ZFE-m qui répondent à des enjeux sanitaires, économiques et financiers, mais aussi d’attractivité pour les territoires. La Loi climat et résilience de 2021 impose la création de ZFE-m dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Ceci au plus tard fin 2024. Dans leur mise en œuvre, les ZFE-m disposent d’un outil : la vignette Crit’Air qui classe les véhicules en fonction de leur contribution à la pollution. Progressivement, les véhicules les plus polluants ne pourront plus circuler à l’intérieur des ZFE-m. Une contrainte toutefois à relativiser, au moins dans un premier temps. En effet, les vignettes 4 et 5, les premières concernées par l’interdiction, ne représentent que 10% du parc automobile.
Dans la région Sud, la Métropole Nice Côte d’Azur a été la première, en janvier 2022, à mettre en place une ZFE-m. Mathieu Eyrard a retracé l’historique de la mise en œuvre de cette ZFE-m qui a pour objet de protéger la population face aux fortes concentrations d’oxydes d’azote et de particules fines, des cancérigènes avérés. Dès 2019, la Loi LOM avait identifié 11 métropoles à qui elle donnait deux ans pour mettre en place le dispositif. Une concertation a alors commencé entre l’Etat et la Métropole afin de déterminer le périmètre de la ZFE-m. Un périmètre dans lequel s’applique aussi des mesures de circulation différenciée prononcée par le Préfet lors de pics de pollution. Cette concertation a abouti à la création d’une ZFE-m sur 3 km2 dans le centre-ville. Reste maintenant à étendre ce périmètre à 50% de l’agglomération niçoise, l’objectif fixé par la Loi climat résilience.
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