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Assises de l’électro-mobilité : La mobilité et les alternatives à l’autosolisme Rédigé par Emmanuel Maumon le 16 Déc 2022 à 06:00 0 commentaires

Suite de notre série d’articles sur les tables rondes des Assises de l’électro-mobilité. Des Assises, co-organisées par l’AVEM et le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes, qui ont eu lieu les 15 et 16 novembre. Lors de la seconde journée, une table ronde avait pour thème « La mobilité et les alternatives à l’autosolisme ». Quatre intervenants ont successivement pris la parole, avec en premier lieu Dorine Cornet, ingénieur Transport et Mobilité de l’ADEME. Elle a notamment évoqué les raisons qui poussent l’Etat à favoriser la pratique des mobilités actives. Thibaut Limon a ensuite présenté les politiques de la Région Sud en matière de transports en commun. Bruno Flinois a lui présenté les activités de sa société Clem’ qui propose des solutions d’autopartage 100% électriques. Enfin, Jean Ambert (Fédération des Professionnels de la Micro-mobilité) a commenté les résultats d’une étude de l’Observatoire de la micro-mobilité.

L’Etat encourage la pratique des mobilités actives

Dorine Cornet a commencé par évoquer les avantages des mobilités actives. Les mobilités actives présentent en premier lieu des avantages environnementaux (absence d’émission de GES et de polluants atmosphériques). Elles offrent également des avantages économiques, aussi bien pour les usagers que pour la collectivité. Ainsi, pour un usager, se déplacer en vélo coute 10 fois moins cher qu’en voiture. Pour la collectivité, le coût d’une piste cyclable au kilomètre revient 25 fois moins cher qu’un tramway, à débit identique d’usagers. Compte tenu de ces bienfaits, l’Etat souhaite développer la pratique des mobilités actives. Il a notamment pour objectif de tripler la part modale du vélo (de 3 à 9%) d’ici 2024. Cela passe par le développement du VAE, véritable alternative à l’autosolisme pour les mobilités pendulaires. Il encouragera également le développement de la cyclologistique pour le transport des marchandises sur le dernier kilomètre.

Electrification en vue pour les cars de la Région Sud

alternatives autosolisme

Autorité organisatrice du transport interurbain, la Région Sud engage un processus d’électrification de ses cars et de ses trains. Thibaut Limon a tout d’abord donné quelques chiffres. Pour le transport de voyageurs, la région dispose de près de 2.000 véhicules qui roulent tous les jours. Sur ces 2.000 véhicules, 725 roulent aujourd’hui avec des carburants alternatifs, dont une grosse majorité avec du biodiesel. Pour l’instant, seuls 71 cars roulent à l’électricité dont 10 sur la ligne Toulon-Aix où cela fonctionne très bien. Mais l’électrification va bientôt s’intensifier avec notamment le déploiement de 150 cars et bus électriques dans les Alpes-Maritimes. Parmi eux, 16 cars à étages, conçus spécialement et livrés entre juillet et décembre 2023, rouleront sur la ligne emblématique Nice-Sophia.  Enfin, pour les lignes ferroviaires non encore électrifiées, la Région Sud envisage de s’équiper progressivement de trains à batteries.

Clem’, une solution d’autopartage en milieu rural

En milieu rural et en zone péri-urbaines, les transports en commun se font plus rares. Dès lors, l’autopartage peut constituer une solution pour lutter contre l’autosolisme. Une solution que propose sur ces territoires délaissés la société Clem’ que son fondateur Bruno Flinois a présentée. Clem’ propose aux collectivités, une solution complète, adaptée et accessible. Une triple solution comprenant la borne, la gestion de la charge et la gestion de l’autopartage avec des véhicules électriques. La société fournit notamment une borne made in France de 7 kW, spécialement pré-équipée pour l’autopartage. Présente dans 225 villes et villages, Clem’ leur offre à chacun une solution sur-mesure, avec un nom et une tarification choisis par le territoire. Elle se positionne également sur les copropriétés, toujours en mobilité partagée. Enfin, Clem’ cherche aussi à s’implanter à Paris avec des petites camionnettes électriques en partage pour assurer des livraisons.

La micro-mobilité favorise le report modal

L’Observatoire de la micro-mobilité vient de publier une étude portant sur un panel d’utilisateurs disposant de leur propre engin. Jean Ambert en a présenté les principaux enseignements. Cette étude met notamment en exergue  quatre profils différents d’utilisateurs d’EDPM (Engin de Déplacement Personnel Motorisé). Celui des pendulaires actifs rassemble le plus grand nombre (36%) d’utilisateurs. Des utilisateurs d’EPDM qui ont le gain de temps pour motivation principale. En seconde position arrive le groupe des jeunes citadins (32%) dont 67% utilisent leur trottinette tous les jours. Viennent ensuite le groupe des trotteurs du week-end (21%), puis celui des riders passionnés (11%). L’étude montre également que l’utilisation d’un EPDM entraîne des changements dans les pratiques de mobilité pour la moitié des utilisateurs. Des changements qui favorisent fortement le report modal. Ainsi, 29% d’entre eux a renoncé à leur abonnement de transport en commun et 21% à l’achat d’un véhicule motorisé.

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