Avec l’entreprise Douze Cycles implantée à Ladoix-Serrigny, en Côte-d’Or, Toyota prépare un vélo cargo électrique qui devrait être disponible en septembre 2023. Peu courant, son nom interminable sur 33 caractères (espaces compris) empêche quasiment de le placer dans les titres des articles, selon les exigences de référencement du Web. Curieux choix.
Toyota et la mobilité électrique, c’est un peu une histoire de « Je t’aime, moi non plus ». Alors autant prendre ce qui se présente en oubliant certaines publicités. Ce qui se présente, c’est ce vélo cargo électrique baptisé « Douze Cycles x La mobilité Toyota » qui devrait tenir bien des promesses en termes de durabilité et de qualité de fabrication.
On croirait l’engin conçu plus particulièrement pour les entreprises. Et d’ailleurs certaines photos officielles vont dans ce sens. Pourtant, le constructeur japonais cible les familles : « Ce vélo cargo répondra aux besoins quotidiens et aux préoccupations environnementales des familles avec enfants, que les parents soient cyclistes novices ou confirmés ».
Pour faire les courses, embarquer du matériel, transporter son animal de compagnie chez le vétérinaire ou un lieu de promenade sympa, et encore déposer la descendance à l’école, une caisse d’une contenance de 300 litres en polypropylène expansé sera proposée en option. Avec divers aménagements. Ainsi des sièges et des ceintures de sécurité pour un maximum de 3 enfants. Le catalogue des accessoires prévoit également un marchepied et une capote de protection contre la pluie.
« Polyvalence » : c’est « le mot d’ordre » que Toyota réserve à un véhicule de mobilité douce qui se veut également élégant, pratique et ludique. Conforme à la réglementation européenne en matière de vélos à assistance électrique, le moteur pédalier d’une puissance nominale de 250 W s’inhibe à l’approche des 25 km/h. Fourni par Yamaha, il est alimenté par une batterie susceptible d’offrir une autonomie jusqu’à la centaine de kilomètres.
Le pack d’une puissance de 500 W est amovible pour une recharge, par exemple à la maison ou au bureau, en quatre heures. A noter d’ailleurs que, si le lieu où sera garé ce vélo cargo le nécessitait, il serait possible de séparer son long cadre en deux parties, avant et arrière. S’étalant sur une longueur de 0,85 m, la plateforme du DCxLMT (histoire de simplifier) pourrait supporter jusqu’à 100 kg de charge.
Placée entre le guidon et la roue avant, et supportée par une béquille centrale qui s’escamote complètement, elle a rendu nécessaire l’emploi d’un système de direction par quatre câbles gainés. Au centre des roues chaussées de pneus Schwalbe conçus pour les vélos cargos, les disques à commande hydraulique à quatre pistons Tektro M750 assurent le freinage. Selon le communiqué de presse daté du 6 juin 2023, l’éclairage led Bush & Müller IQ-XS procure au cycliste « une visibilité comparable à celle des automobilistes ».
Avec une grille tarifaire qui devrait débuter autour des 6 000 euros TTC, le DCxLMT devrait être proposé dans l’Hexagone dès septembre 2023 dans les 270 concessions Toyota. Une distribution est également prévue en Allemagne, en Belgique et en Suisse. Le vélo cargo électrique de Toyota et de Douze Cycles a été pensé pour présenter une haute réparabilité et la possibilité de le faire évoluer.
Assemblé en France, le puzzle comprend « 17 parties complètement indépendantes et interchangeables ». Ce qui doit permettre de ne remplacer que la ou les pièces vraiment défectueuses en cas de casse. Le moteur embarqué d’origine pourra être ultérieurement échangé contre un autre modèle, en fonction de l’évolution des technologies et du souhait de l’utilisateur.
En plus de son siège localisé à Ladoix-Serrigny, près de Beaune, et qui abrite les services administratifs et les bureaux consacrés à la recherche et au développement, Douze Cycles dispose de deux unités de production pour un total de plus de 2 000 m2. Situés à Longvic, près de Dijon, c’est de là que sortiront les biporteurs DCxLMT également conçus par l’entreprise française.
On ne peut que féliciter le constructeur japonais de faire fonctionner les entreprises françaises. Ainsi avec certaines voitures comme les Yaris qui sortent de la Toyota Motor Manufacturing France implantée à Onnaing, près de Valenciennes, dans le Nord. Avec le DCxLMT, l’objectif des deux partenaires était « de promouvoir la mobilité locale douce et durable en proposant un vélo cargo au bilan carbone optimisé ».
Dans cet esprit, Douze Cycles « a sélectionné ses fournisseurs en fonction de leur savoir-faire mais aussi de leur proximité ». Ce qui permet aux deux entreprises de certifier que « les différentes parties du cadre sont produites en France ». La fin de vie du vélo cargo électrique a été anticipé : Le « Douze Cycles x La mobilité Toyota a été conçu pour être facilement démantelé et trié afin de maximiser la recyclabilité ».
Dernière chose : Afin de faciliter l’adoption de cet engin, Toyota propose, à travers la Beyond Zero Academy, un accompagnement effectué par un formateur expert. Sa mission est double : assurer la prise en main et sensibiliser aux dangers routiers spécifiques aux vélos.
C’est pas idiot : pour la vie quotidienne un vélo cargo et pour les trajets plus longs une hybride Toyota. En terme de pollution de l’air et de bilan carbone, c’est beaucoup mieux ; 1/ qu’une voiture électrique pour la vie quotidienne, 2/ qu’une voiture électrique capable de faire les trajets les plus longs que ce soit utilisée pour la vie quotidienne ou avec le vélo cargo pour la vie quotidienne.
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