C’est le chantier naval australien Incat Tasmania qui est en train de construire ce ferry électrique Ro-Pax d’une longueur de 130 mètres.
Fondée en 1982, la compagnie Buquebus exploite une flotte de dix navires qui relient l’Argentine à l’Uruguay. C’est ce même service, plus précisément entre Buenos Aires et Montevideo, que devra assurer le futur ferry électrique en cours de construction chez Incat Tasmania. La distance de l’ordre de 270 kilomètres est actuellement parcourue en 2 h 45.
Le bateau embarquera pour cela 40 MWh de capacité énergétique, soit l’équivalent de 800 Renault Zoé de 50 kWh. « L’ensemble des modules de batterie et du système de stockage d’énergie est quatre fois plus grand que celui de n’importe quel navire électrique/hybride actuellement en activité », souligne le service de communication de l’entreprise finlandaise Wärtsilä.
Spécialisée dans la fabrication industrielle de générateurs électriques et de moteurs de bateaux, c’est elle qui est chargée de fournir toute la chaîne. Elle comprend aussi le convertisseur d’énergie ainsi que les propulseurs composés de huit moteurs électriques et d’autant de jets d’eau à flux axial WXJ1100.
C’est la solution « la plus efficace disponible sur le marché actuellement pour cette plage de vitesse et ce type d’application », a assuré Roger Holm, Président de l’activité Marine Power de Wärtsilä. Parmi les avantages de cette technologie : faible poids, tirant d’eau réduit, grande maniabilité et entretien à moindre coût.
Le futur navire semble décrocher à la fois le titre de plus grand ferry et celui du plus grand catamaran électriques au monde. Il a été imaginé pour transporter 2 100 passagers et 225 véhicules, offrant un espace Duty Free de 2 000 m2 sur un seul niveau. Incat Tasmania devrait le livrer à Buquebus dans le courant de l’année 2025. De son côté, Wärtsilä devrait fournir dès la fin de l’année prochaine au chantier naval australien toute la ligne de propulsion et le système de recharge à quai en courant continu.
« Cet intérêt mondial pour les capacités d’Incat à livrer des navires électriques constitue une excellente opportunité pour la Tasmanie et nous nous attendons à ce que cet intérêt s’amplifie », anticipe Craig Clifford, directeur général d’Incat Tasmania. Plus petit, un second ferry électrique devrait suivre.
Ce nouveau courant se traduit déjà par un plan de recrutement : 200 nouveaux collaborateurs sont attendus pour les 12 prochains mois. Le dirigeant voit plus loin encore, en avançant que les « effectifs pourraient plus que doubler dans les années à venir ».
Le chantier naval se voit « à la pointe du transport maritime à faibles émissions dans le monde ». Craig Clifford souligne : « Nous sommes le seul endroit sur la planète capable de construire des navires électriques à batterie zéro émission dans un environnement déjà zéro émission nette pour nos clients ».
On n’arrête pas le progrès ! Moi qui aime naviguer j’aimerais tellement tester ce navire ! Ca doit être calme et reposant !
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