L’Avere-France et AAA Data viennent de présenter une étude conjointe portant sur les indicateurs d’attractivité du véhicule électrique. Leur analyse met tout d’abord en évidence la forte croissance du marché des véhicules électriques. Un marché qui a enregistré une croissance moyenne de 35% entre 2020 et 2022. Cette belle dynamique réside en premier lieu dans la confiance grandissante des Français dans cette technologie. L’augmentation de la demande découle aussi d’une offre de voitures électriques qui s’étoffe. Par ailleurs, l’étude révèle que le véhicule électrique fait une percée remarquable en milieu rural. Un milieu au sein duquel il répond parfaitement à certains besoins spécifiques. Enfin, l’étude souligne que le développement du véhicule électrique ne pourra perdurer que s’il s’accompagne de sa démocratisation. Ses auteurs appellent donc le gouvernement à poursuivre sa politique visant à alléger le coût d’achat du véhicule électrique.
L’étude de l’Avere-France et AAA Data commence par mettre en lumière la confiance grandissante des Français dans le véhicule électrique. Celle-ci se traduit notamment par l’augmentation constante de l’acquisition de véhicules électriques par les particuliers. Une croissance due bien sûr aux politiques publiques d’aide à l’achat, mais aussi aux progrès des véhicules électriques en matière d’autonomie. Les entreprises privilégient aussi de plus en plus l’électrique afin de se constituer des flottes « vertes ». Par ailleurs, des signaux illustrent une hausse de la demande de l’électrique sur le marché de l’occasion. Ainsi, les voitures électriques de 2017 se revendent en moins de 60 jours en 2023, contre 140 jours auparavant. L’ensemble de ces indicateurs illustrent la confiance grandissante des consommateurs envers la voiture électrique, tant dans le neuf que l’occasion.
Un autre facteur a joué un rôle majeur dans la forte progression des ventes de véhicules électriques. Il s’agit de l’offre élargie et diversifiée des modèles que proposent aujourd’hui les constructeurs automobiles. Une offre qui s’étend désormais à presque tous les segments de marché. De plus, les écarts de prix se réduisent entre modèles électriques et thermiques. En moyenne, l’écart se situe entre 8 000 et 15 000 euros, avant prise en compte des bonus/malus et subventions. L’offre des constructeurs séduit de plus en plus les particuliers qui représentent désormais 84% des acquisitions de voitures électriques. Une forte augmentation, puisqu’ils ne représentaient que 68% en 2018. Cette augmentation de la demande s’étend donc aussi sur le marché de l’occasion. Un marché qui gagne en dynamisme, avec durée moyenne de revente de 70 jours chez les professionnels de l’occasion. Une durée désormais inférieure de 10 jours à celle des équivalents thermiques.
Cette étude révèle également que le véhicule électrique gagne de plus en plus d’adeptes en milieu rural. Les incitations gouvernementales jouent un rôle dans cette tendance, tout comme la polyvalence d’utilisation d’une voiture électrique. Une polyvalence qui permet de répondre aux besoins spécifiques des habitants de zones rurales. Ainsi, les acheteurs accordent souvent leur préférence pour les modèles électriques en raison de leurs trajets domicile-travail plus longs. Ces véhicules leur permettent en effet de réaliser des économies substantielles de carburant. Un phénomène d’autant plus précieux du fait de la forte dépendance à la voiture en milieu rural. Des zones où la voiture sert lors de 4 déplacements sur 5. Antoine Herteman, Président de l’Avere-France, souligne que cette forte dépendance à la voiture renforce l’attrait du véhicule électrique. Ceci d’autant plus qu’en milieu rural, la prédominance de l’habitat individuel facilite l’accès à un dispositif de recharge.
Dans son ensemble, l’étude montre que le développement du véhicule électrique s’inscrit sur une dynamique positive. Elle insiste néanmoins sur certains points à mettre en œuvre pour assurer sa pérennité. Celle-ci passe en premier lieu par la nécessaire démocratisation du véhicule électrique. Le maintien du bonus écologique et surtout l’arrivée du leasing social constituent un bon moyen pour abaisser les coûts d’acquisition. L’accompagnement de cette démocratisation demeure plus que jamais nécessaire pour aller vers une mobilité plus durable. Il importe également de relever encore certains défis. Des défis comme l’amélioration de la polyvalence dans les segments B et B-SUV afin de répondre aux besoins des entreprises. Les auteurs de l’étude notent tout de même que les annonces récentes des principaux constructeurs semblent répondre à ce point.
INFOS
Avere-France
5, rue du Helder
75009 Paris
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