Arrivée assez tardivement sur le marché avec ses moteurs électriques pour vélos et autres deux-roues électriques, l’entreprise japonaise Nidec espère se faire connaître en Chine, en Indonésie et en Inde pour la qualité de ses productions. Sur ce dernier territoire, une nouvelle unité de fabrication dédiée vient d’être construite.
A 65 kilomètres d’Alwar, 120 km de New Delhi et 150 km de Jaipur : la ville de Neemrana, localisée au Rajasthan, Etat du nord de l’Inde. Nous ne prenons pas la direction de l’ancienne forteresse du XVe siècle transformée en hôtel, mais celle de l’usine Nidec. Depuis le bâtiment de 15 546 m2 déjà existant sortent depuis des années des moteurs électriques pour les voitures, les appareils électroménagers, les besoins industriels et des variateurs pour les motos branchées.
Une nouvelle unité de 6 503 m2 a été inaugurée lundi 11 décembre 2023. En comptant la cantine, les locaux administratifs et divers, le site s’étend désormais sur 24 523 m2. Il devrait en sortir en régime de croisière 90 000 moteurs pour vélos électriques et assimilés. La gamme sera composée de différents modèles d’une puissance de 30 kilowatts au maximum.
Nidec India cherche à prendre le train en cours de route sur un marché qui devrait passer de 2,6 millions de deux-roues électriques légers à l’échelle mondiale en 2020 à 13 millions d’unités dix ans plus tard. Au cours de l’exercice qui sera clôturé au 31 mars 2026, le groupe Nidec entend réaliser un chiffre d’affaires dans le domaine des deux-roues électriques de 100 milliards de yens. Soit l’équivalent de 633 millions d’euros environ, selon les cours au 27 décembre 2023.
Sur son site Internet, le groupe Nidec ne cache pas son ambition de concurrencer la production chinoise de moteurs électriques. Et ce, alors que les vélos branchés sont de plus en plus utilisés pour les livraisons et d’autres activités au Japon… comme ailleurs.
« Sur le marché chinois hautement compétitif, certains moteurs sont produits en fonction des coûts et posent des problèmes de qualité qui sont souvent à l’origine de problèmes », plaide l’entreprise. Elle évoque en particulier des incendies, mais aussi des fuites d’eau, sans doute pour les modèles équipés d’un système de refroidissement liquide. Il est aussi question de détériorations qui provoquent des vibrations ou une nuisance sonore.
« Les moteurs produits par Nidec sont réputés pour être d’une qualité exceptionnelle et utilisés dans des véhicules haut de gamme », compare l’industriel. Il met en avant un contrôle permanent tout au long du processus de production, dès l’enroulement du bobinage. « Nous utilisons des capteurs pour détecter la chaleur générée et contrôler le courant », peut-on par exemple lire sur la page Web dédiée.
L’entreprise table « sur la variété pour proposer des moteurs compétitifs de haute qualité ». Certains modèles de vélos sont classés comme des motos au Japon. En outre les services de mobilité partagée exploitent de nombreux VAE.
« Pour atteindre la neutralité carbone et à d’autres fins, Nidec élargit sa gamme de produits de moteurs d’entraînement pour le marché des vélos électriques qui devrait connaître une croissance rapide et mondiale à l’avenir », justifie le fabricant japonais. Puisqu’il est question d’une gamme étendue de modèles, l’entreprise divise en deux grandes familles les moteurs pour vélos électriques.
D’un côté ceux qui sont montés en position centrale, et plus précisément au niveau du pédalier pour les vélos. De l’autre ceux installés en moyeu d’une des roues. Ces derniers « sont très répandus sur le marché chinois, où la majorité des véhicules sont compacts », a analysé Nidec. Sa gamme « propose des options de moteurs en fonction de la taille, de la puissance et du type de batterie de chaque deux-roues ».
Pour Nidec, l’Inde est l’un des pays où les deux-roues électriques vont se développer avec « une croissance significative ». Une attention particulière doit être accordée aux productions : « En Inde, dont l’état des routes est pire qu’en Chine, les moteurs à plus haut rendement sont demandés. Nidec dispose déjà de bases de production en Inde, car son marché des vélos électriques devrait encore croître, pour répondre plus directement qu’auparavant à ses besoins locaux ».
Le groupe japonais regarde aussi du côté de l’Indonésie « où le gouvernement accorde des subventions pour la croissance du marché national des vélos électriques ».
Dans ces deux pays en particulier, le prix des équipements doit être calculé au plus juste face au niveau de vie : « Grâce au processus de fabrication automatisé, l’entreprise minimise l’augmentation des coûts et maintient les prix de ses produits compétitifs, même sur les marchés très contestés d’aujourd’hui ».
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