C’est en Allemagne, à Berlin, que la nouvelle filiale de Yamaha Motor s’installe. Baptisée « Enyring », elle a pour objet de mettre en place un service d’échanges de batteries pour la petite mobilité urbaine, dont les vélos électriques en particulier.
Selon Yamaha Motor, son futur service Enyring qui fonctionnera sur abonnement devrait permettre aux utilisateurs des engins urbains électriques à faible vitesse de réaliser des économies et de gagner du temps. Le gain de temps, c’est en pouvant échanger en quelques minutes la batterie dans une station dédiée plutôt que de devoir la mettre en recharge et d’attendre avant de pouvoir repartir.
Si l’on ne peut ignorer le côté pratique du scénario, pas sûr cependant que beaucoup d’utilisateurs particuliers ou professionnels de vélos ou de trottinettes électriques ressentent aujourd’hui et spontanément le besoin d’adhérer à un tel système. L’économie serait réalisable au moment de remplacer la batterie usagée de son propre engin, après plusieurs années de service il faut l’espérer.
La réalité du gain financier dépendra du coût de l’abonnement. Même s’il n’était pas avéré, le système permettrait en tout cas d’évacuer le stress de la fin de vie du pack et d’amortir un peu chaque mois, de manière douce, sa dégradation. Un tel fonctionnement peut être plus supportable que de devoir sortir d’un coup plusieurs centaines d’euros afin d’acheter une batterie lithium-ion neuve.
Le démarrage de l’activité est programmé en 2025. Le service sera d’abord lancé à Berlin, puis dans d’autres grandes villes en Allemagne et aux Pays-Bas. L’activité d’Enyring ne s’arrête pas à l’échange des batteries. La nouvelle société va également s’intéresser à l’avenir des cellules une fois qu’elles ne seront plus suffisamment capacitaires pour un usage dans la mobilité.
Elles serviront alors en seconde vie pour des systèmes de stockage électrique. Le visuel qui accompagne le communiqué de presse daté du vendredi 29 décembre 2023 suggère une exploitation domestique.
Au bout de cette deuxième utilisation, les cellules seront soumises à la filière du recyclage. Ce qui permettra, à partir des éléments recueillis comme le lithium, le cobalt et le manganèse, de fabriquer de nouveaux accumulateurs. Des partenariats stratégiques vont être établis en ce sens.
« Ce projet a été lancé dans le but d’apporter une nouvelle valeur au transport quotidien, dans le cadre des efforts de Yamaha Motor pour créer un monde neutre en carbone », souligne le groupe japonais.
« Cette activité contribuera à la réduction des déchets, à l’utilisation durable des ressources naturelles et à l’amélioration de l’efficacité énergétique, autant de points clés identifiés dans le plan environnemental 2050 du groupe Yamaha Motor », poursuit-il.
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