Adopté le 25 juillet 2023, le règlement européen Afir sur les infrastructures pour la distribution des carburants alternatifs est entré en vigueur le 13 avril dernier. Parmi les attentes des électromobilistes, le paiement par carte bancaire doit désormais être proposé sur les nouvelles bornes de recharge d’une puissance supérieure à 50 kW.
Tickets pour accéder aux transports en commun, achats en boulangerie, péages d’autoroute, entrées dans les musées, etc. : le règlement par carte bancaire s’est généralisé et est devenu si naturel que l’on se demande encore pourquoi il n’a pas été intégré depuis des années sur les bornes de recharge alors que la mobilité électrique était en train de se développer.
S’inscrivant dans le cadre du paquet « Ajustement à l’objectif 55 » présenté par la Commission européenne le 14 juillet 2021, le règlement Afir a été rédigé pour permettre aux automobilistes d’utiliser de façon plus sereine les véhicules fonctionnant aux énergies alternatives.
Désormais, les opérateurs de recharge ne peuvent plus s’abriter derrière des prétextes comme des problèmes de transmission des données pour éviter la mise en place d’un système de paiement par carte, qu’il soit ou non sans contact.
Les grands réseaux aux couleurs de Tesla, Ionity, Fastned, TotalEnergies, Engie, etc. que l’on trouve sur les autoroutes ont d’ailleurs devancé l’appel en intégrant avant l’heure cette obligation.
L’idée de la généralisation du paiement par carte est de ne plus devoir être tributaire des badges des opérateurs pour utiliser les bornes de recharge, notamment lors des longs déplacements. Jusque-là, afin de bénéficier des meilleurs tarifs sur tous les réseaux, il était encore trop souvent nécessaire d’accumuler les badges dans le porte-cartes. Ce qui pouvait avoir pour effet négatif de faire sonner les portiques de détections en sortant des grands magasins, et parfois même à l’entrée.
Le règlement Afir ne s’arrête là, puisque que le rétrofitage des IRVE d’une puissance supérieure à 50 kW déjà installées est exigé d’ici 2027. Pour rappel, ce règlement prévoit aussi de densifier le maillage.
En outre, à partir de 2025, des stations de recharge rapide d’au moins 150 kW pour voitures et utilitaires légers devront se succéder a minima tous les 60 km le long des principaux corridors de transport de l’Union européenne. Un tel espacement est aussi prévu pour les camions et autocars, mais pas avant 2030. Les concernant, il est attendu une couverture avec des hubs tous les 100 km sur le réseau du RTE-T avec une couverture complète cinq ans plus tard.
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