On ne s’attend pas forcément à trouver l’Inde dans les pays moteurs pour le développement des véhicules électriques fonctionnant à l’hydrogène vert. C’est pourtant l’objectif d’un protocole d’accord signé entre l’armée et la compagnie pétrolière nationale IndianOil.
Fin mai 2024, IndianOil exploite déjà quinze autobus électriques à PAC H2 dans la vaste région de Delhi. A l’année, ils parcourent chacun environ 20 000 km. Ce n’est encore qu’une goutte d’eau pour le vaste pays classé troisième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde et qui vise la neutralité carbone à horizon 2070.
Dans ce programme, l’hydrogène vert doit jouer un rôle majeur. Des capacités annuelles de production circulent déjà : 5 millions de tonnes pour 2030 et 25 millions en 2047. Gérée par l’Etat, la compagnie pétrolière IndianOil est engagée dans le processus. Elle bénéficie d’un partenariat de plus de 60 ans avec l’armée, qui « repose sur un lien indissoluble ».
Concrètement, le pays mobilise tous les acteurs susceptibles de faire avancer son projet. « L’armée indienne s’engage à explorer et à adopter des technologies innovantes qui améliorent nos capacités opérationnelles tout en garantissant la durabilité environnementale. Nous testerons l’un des bus à hydrogène », a ainsi assuré le général et chef d’état-major Manoj Pande.
La signature du protocole d’accord a été accompagnée de la remise à l’armée indienne d’un premier autobus électrique à pile H2. Symboliquement, cet acte montre que l’Etat veut promouvoir la technologie de l’hydrogène et des piles à combustible pour la mobilité électrique lourde.
Mobiliser à cet effet les instances militaires qui deviennent ainsi pionnières dans le domaine accrédite et structure la feuille de route nationale. « Cette collaboration avec l’armée indienne constitue une étape historique vers un avenir plus vert et plus durable », a commenté Shrikant Madhav Vaidya, président d’IndianOil.
En contrepartie de la mise à disposition du véhicule, des retours sont attendus. En particulier concernant les performances des autobus électriques à pile à combustible pour les transports publics et dans les conditions climatiques exigeantes de la région de Delhi.
Pour bien fonctionner, les PAC exigent une très importante pureté des gaz en présence, dont l’oxygène puisé dans l’air ambiant. Le niveau de pollution en Inde est-il compatible ?
C’est un des points précis qui va être étudié dans le cadre du partenariat, avec une analyse de « l’impact du carburant local et de la qualité de l’air sur les performances des systèmes et des véhicules à pile à combustible ».
Il s’agit aussi d’évaluer l’efficacité, la longévité et la fiabilité opérationnelle des bus à PAC H2 pour le transport public, avant de développer massivement cette solution.
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