Pendant longtemps, pour décrocher le permis de conduire, en plus d’assimiler le code et les bons comportements au volant, il fallait aussi maîtriser le changement des vitesses. La voiture électrique révolutionne désormais cette formation. Bel alignement de planète : le marché de l’occasion facilite aujourd’hui l’accès à l’électromobilité.
Au début des années 1980, caler à répétition pouvait être éliminatoire à l’examen du permis de conduire, démontrant que l’élève qui se présentait alors devant l’examinateur ne maîtrisait pas le bon dosage entre les trois pédales d’embrayage, d’accélérateur et des freins. A ce sujet, l’impitoyable moteur essence de la Peugeot 104 se montrait particulièrement sélectif.
L’arrivée des 205 diesel dans les auto-écoles dès 1983 a apporté un vrai confort grâce à la grande tolérance qu’il apportait. En revanche, il fallait présenter un handicap pour bénéficier du privilège d’obtenir le carton rose avec une automatique.
Le parc français était essentiellement composé de modèles à boîte de vitesses manuelle, même s’il existait déjà des déclinaisons populaires qui s’en affranchissaient. Par exemple les Renault 8 avec un jeu de boutons au tableau de bord, puis la R5 qui se remarquait de loin avec son toit en vinyle. La 205 aussi avec son renflement au niveau du capot.
Aujourd’hui, pour l’obtenir plus facilement et pour moins cher, passez votre permis avec un véhicule électrique. Bien qu’ils existent depuis plus de dix ans dans leur forme modernisée, les VE se font encore rares dans les auto-écoles.
Des électromobilistes pionniers et professionnels de la formation à la conduite s’y sont engagés assez tôt, ayant dû parfois se rapprocher des constructeurs pour qu’un kit avec doubles commandes soit développé et disponible. Certains ont amené ce véritable confort d’apprentissage dans des auto-écoles en ligne, ce que plébiscitent leurs élèves.
Pour les futurs jeunes conducteurs qui se dirigent vers la mobilité durable, opter pour cette solution présente de nombreux avantages. Avec moins de leçons en général pour décrocher le permis, le coût de l’opération est le plus souvent inférieur au cursus classique sur un modèle à boîte mécanique. Débarrassés du jonglage avec les trois pédales, les élèves se consacrent davantage à l’environnement, avec une attention plus marquée pour les autres usagers de la route.
Les détracteurs de l’apprentissage de la conduite sur les voitures électriques, et plus généralement sur les véhicules considérés comme ayant une boîte de vitesse automatique, estiment que cette formule enfermerait les candidats dans leur choix, et pourrait même empêcher l’accès à certains emplois.
Ce n’est plus vraiment le cas depuis 2017, car une simple formation de 7 heures, sans avoir à repasser devant l’examinateur, permet de pleinement disposer du permis B. Le fameux délai de trois mois qu’il fallait observer a été supprimé avec effet au 1er mars 2024. C’est dire si aujourd’hui obtenir le précieux sésame est devenu facile et souple.
Ce qui devrait décider les auto-écoles, et par effet domino aussi leurs élèves, à s’intéresser davantage aux voitures électriques pour la formation à la conduite. Alors que ces modèles sont parfois pointés pour leur inaccessibilité à de nombreux foyers en raison de leur prix d’achat, ils montrent qu’ils peuvent au contraire permettre de réduire les coûts pour rouler aujourd’hui en voiture particulière.
Recourir à une voiture électrique pour passer son permis B n’a jamais été aussi judicieux, alors que le marché dédié de l’occasion voit arriver en masse des modèles efficients et à forte autonomie à des tarifs jamais vus en France jusqu’à présent.
Pour exemples ces centaines de Hyundai Kona, Kia-Soul et e-Niro dotés d’une autonomie réelle en cycle mixte entre 400 et 500 km selon l’usage et proposés à moins de 20 000 euros. Certains exemplaires sont même affichés aux alentours des 15 000 euros. A ce niveau de prix, même les finitions Premium sont accessibles, avec cependant un kilométrage élevé qui n’a toutefois pas beaucoup altéré le rayon d’action.
Dans ces conditions, et avec une prise domestique à disposition pour la recharge, c’est le moment de passer à l’électrique et d’abandonner le diesel. Le phénomène pourrait encore s’accentuer, jusqu’à ce que tous ces exemplaires aient trouvé preneurs.
L’année 2024 se montre donc particulièrement favorable pour à la fois obtenir son permis de conduire facilement et à moindre coût, mais aussi s’offrir une voiture électrique fiable, agréable et convaincante à des montants plus contenus.
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