Il n’y a pas que les Tesla qui peuvent totaliser plusieurs centaines de milliers de kilomètres sous la conduite de chauffeurs de taxi et VTC. Jean prouve que c’est aussi possible en Kia e-Niro.
Déjà dans les seventies, les chauffeurs de taxi montraient clairement que certaines voitures étaient particulièrement robustes pour un usage intensif. A ce jeu, ce sont souvent les Peugeot 504 à moteur diesel Indenor et les Mercedes de la série 200-300 D qui affichaient des kilométrages supérieures à 500 000 km.
L’histoire est à recommencer avec les voitures électriques pour lesquelles nombre d’automobilistes doutent de la fiabilité et de la longévité. Déjà, pourtant, plusieurs Tesla Model S ont égalé ces performances avec le moteur et la batterie d’origine. Ce qui était traduit comme une qualité que seules les voitures de la marque américaine pouvaient assurer.
Et pourtant, en matière d’efficience comme de robustesse, les modèles branchés de Hyundai et Kia sont tout aussi bien placés. Il ne manquait que le désir d’un seul chauffeur d’en faire autant pour montrer la voie en France. Ce chauffeur, c’est Jean, ancien professeur de mathématiques devenu conducteur de VTC il y a 6 ans.
Au départ, le professionnel francilien a exercé son nouveau métier avec un Mitsubishi Outlander hybride rechargeable qu’il a également véritablement apprécié. Un choix qu’il avait effectué par défaut alors que les voitures électriques accessibles pour lui n’avaient pas une autonomie suffisante. L’arrivée des modèles coréens à batterie d’une capacité énergétique de 64 kWh pour une autonomie réelle supérieure à 400 km a changé la donne.
Séduit par les spots publicitaires, Jean aurait pu choisir le Hyundai Kona électrique. C’est toutefois le Kia e-Niro qui l’a apporté. Pourquoi ? En raison d’un meilleur coffre, plus adapté à l’activité de transport de personnes avec des bagages vers les gares et les aéroports. C’est auprès de la concession Kia de Paris Grande Armée dédiée aux modèles branchés, alors toute récente, qu’il a commandé et reçu en mai 2019 son nouvel outil de travail en finition haut de gamme.
Jean, j’avais eu l’occasion de l’interviewer pour Automobile Propre en décembre 2021 alors que le compteur de sa voiture avait dépassé les 200 000 km sans problème. C’était déjà un événement exceptionnel alors que nous n’avions pas encore beaucoup de recul sur les véhicules électriques, encore moins sur les coréennes, et surtout sur le e-Niro.
Aujourd’hui, sans problème majeur et toujours avec la batterie d’origine, le Kia e-Niro de Jean a dépassé les 460 000 km : « Je vais bientôt atteindre les 500 000 km, certainement à la rentrée de septembre ».
Plus de 10 000 passagers ont été transportés à bord du véhicule : « Les sièges sont en cuir et avec le temps ils ne sont pas du tout usés, ni affaissés. J’ai pris la version haut de gamme du Kia e-Niro pour avoir la finition la mieux équipée car je suis assis environ 10 heures par jour dans ma voiture. C’était un impératif pour mon confort et celui de mes clients ».
Nous ne connaissons par l’état de santé SoH du pack lithium-ion polymère du véhicule, mais sur une des photos du tableau de bord il est indiqué une autonomie de 383 kilomètres alors que la batterie apparaît chargée aux environs des trois quarts. Neuf, ce modèle était affiché avec une autonomie WLTP en cycle mixte de 455 km et 615 en ville.
Les 460 000 km de l’exemplaire de Jean ont été parcourus avec une consommation moyenne de 13,7 kWh/100 km. Le chauffeur VTC parcourt entre 300 et 500 km par jour, principalement en région parisienne. Il a adopté une conduite raisonnée à l’anticipation.
Concernant la recharge, Jean est bien loin de respecter les conseils pour ménager les cellules. Chaque matin il repart donc avec un plein complet du pack. Sur sa pause déjeuner, il n’hésite pas à se brancher sur une borne rapide où la puissance sera limitée aux 77 kW du système du Kia e-Niro. Ces habitudes n’empêchent donc pas la batterie d’afficher une belle santé 5 ans et presque 500 000 km plus tard.
Afin d’optimiser pleinement les possibilités offertes par sa voiture, Jean a fait installer tout un système de panneaux solaires sur le toit de sa maison. Ce qui lui permet tout à la fois de couvrir le coût de ses recharges, d’alimenter sa voiture électrique en énergie renouvelable, et de modérer sa facture domestique d’électricité : « Il est ainsi possible de gagner de l’argent, si l’on exploite toutes les possibilités offertes par l’écosystème de l’électrique ».
D’autres économies s’ajoutent aujourd’hui au budget du chauffeur VTC, comme des tarifs de révision plus bas que pour un modèle thermique et le fait que le crédit contracté sur 37 mois est remboursé depuis déjà deux ans.
Jean compte-t-il essayer d’emmener son Kia e-Niro vers le million de kilomètres ? Non, ce n’est pas son intention. Mais il devrait rester fidèle à la marque : « Les équipes de la concession Kia IDFA Paris Suffren, où je réalise la maintenance de ma voiture, m’ont toujours bien accueilli et c’est un vrai plus pour moi, je m’y sens en famille et c’est pour ça que je compte rester chez Kia ».
Après avoir été séduit par l’EV6, il regarde désormais du côté du gros SUV familial EV9 en version six places. Personnellement, le témoignage de Jean me touche particulièrement puisque j’utilise moi-même un Kia e-Niro de première génération dans la même finition Premium. Et ce, avec des consommations exceptionnellement basses comprises parfois entre 11,7 et 13 kWh/100 km en cycle mixte comprenant de la quatre-voies.
Du fait des retours de LOA, on trouve désormais plusieurs dizaines d’exemplaires de ce modèle à vendre d’occasion entre 15 000 et 20 000 euros embarquant la batterie 64 kWh. Autonomie, durabilité, fiabilité, prix modérés : le Kia e-Niro de première génération apparaît donc comme une excellente affaire.
En juin 2021, à la suite d’un essai pour l’Avem, j’avais déjà écrit : « Dans 8, 10 ou 12 ans, quand la batterie n’aura plus que 75 % de sa capacité énergétique initiale, le Kia e-Niro fera encore une excellente seconde voiture dans le foyer, disposant toujours d’un rayon d’action supérieur à 350 km. C’est-à-dire très largement suffisant pour les petits déplacements du quotidien sur quasiment une semaine. Elles ne sont pas si nombreuses les voitures électriques d’aujourd’hui qui pourront en faire de même après autant d’années de service. Elles sont souvent plus chères, d’ailleurs ».
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