Renault Group vient de présenter ses résultats financiers pour l’année 2024. Des résultats en forte croissance en termes de chiffre d’affaires et laissant apparaître une marge opérationnelle record. Une sacrée performance au moment où bon nombre de constructeurs automobiles connaissent de grandes difficultés financières. Pourtant Renault Group semblait au bord du gouffre il y a quelques années. Sous l’impulsion de son CEO Luca de Meo, il recueille aujourd’hui les fruits de son plan stratégique Renaulution. Pour consolider ses résultats, Renault prépare un nouveau plan, Futurama, qui continuera à miser sur l’innovation. Cela passera notamment par le lancement de nouveaux modèles électriques. D’ailleurs, Luca de Meo a profité de l’occasion pour révéler certaines caractéristiques de la nouvelle Dacia Spring. Par contre, l’hydrogène ne figure plus au programme de Renault dont sa coentreprise Hyvia vient d’être mise en liquidation judiciaire.
Alors que le marché automobile peine à retrouver le chemin de la croissance, Renault Group affiche des résultats 2024 remarquables. Le chiffre d’affaires du Groupe atteint 56,23 milliards d’euros, en progression de 7,4% par rapport à 2023. De plus, le Groupe enregistre une marge opérationnelle record à 4,26 milliards d’euros, soit 7,6% du chiffre d’affaires. Pour Luca de Meo, cette performance résulte d’une profonde transformation ayant rendu Renault Group plus flexible, efficace et performant. Il souligne aussi que le groupe tire les premiers bénéfices d’une offensive produits sans précédent. Le redressement financier est d’autant plus spectaculaire que Renault Group revient de loin. Luca de Meo se plait à rappeler qu’à son arrivée : « Nous perdions 40 millions d’euros par jour ! Aujourd’hui, nous sommes l’un des constructeurs les plus profitables au monde ».
Depuis son arrivée, Luca de Meo a donc parfaitement redressé la barre en mettant en œuvre son plan stratégique Renaulution. Un plan qu’il juge aujourd’hui achevé avec deux ou trois ans d’avance. Mais il ne compte pas s’arrêter là. Il estime qu’un nouveau cycle s’ouvre désormais et travaille sur un nouveau plan stratégique : Futurama. Avant sa présentation en détail cet été, Luca de Meo en a d’ores et déjà révélé les trois axes principaux. Le premier concerne les investissements à consentir dans l’innovation. Le second vise à poursuivre les partenariats horizontaux comme ceux engagés avec Google ou Qualcomm. Le troisième consiste à aller chercher de la valeur dans les activités adjacentes à celle de l’automobile. Ceci notamment dans des secteurs comme l’énergie, les logiciels ou la finance. Avec Futurama, Renault Group entend créer une base solide pour les 20 prochaines années.
Luca de Meo a aussi confirmé que Renault Group allait poursuivre ses efforts pour démocratiser la voiture électrique. Une démocratisation qui passe par le lancement de citadines électriques. Si une nouvelle Twingo devrait arriver sur le marché en 2026, une nouvelle Dacia Spring lui emboitera le pas. Le CEO de Renault Group a indiqué que Dacia la proposerait à moins de 18 000 euros. Contrairement à la première génération, la marque la fabriquera en Europe, ce qui la rendra éligible au bonus écologique. Conformément à la nouvelle stratégie du Groupe, Dacia accélérera le processus de développement de la nouvelle Spring. Son développement devrait ainsi durer moins de deux ans. Pour y parvenir, la nouvelle Dacia pourrait bien reprendre certains éléments de la future Twingo. Une voiture dont Renault a délocalisé une partie de la conception en Chine.
Si 80% des partenariats engagés par Renault Group ont créé de belles opportunités, certains n’ont pas obtenus les résultats escomptés. Ainsi, l’expérience de Renault dans l’hydrogène vient de tourner court. Pourtant, Renault avait cru en cette technologie et cofondé Hyvia avec le fabricant américain de piles à combustibles Plug. Hyvia avait même développé une version hydrogène du nouveau Master qu’elle devait lancer en 2025. Un projet qui ne verra pas le jour. En effet, le Tribunal des Activités Economiques de Versailles vient de prononcer la liquidation judiciaire d’Hyvia. Renault a arrêté les frais et l’hydrogène n’est donc plus au programme. Une décision qui, selon Luca de Meo, s’explique par l’absence actuelle de marché hydrogène en Europe. La demande n’est pas là, l’infrastructure pour distribuer le carburant non plus, les deux formant un cercle vicieux.
Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *
Constructeurs, importateurs, collectivités, entreprises ou particuliers, rejoignez-nous et bénéficiez des nombreux avantages accordés à nos membres.
Vous souhaitez rester au courant des dernières nouveautés et recevoir une notification dès qu'un article est publié, inscrivez-vous à notre newsletter !
