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France 2 et RTL évoluent aussi sur la question des véhicules électriques Rédigé par Philippe Schwoerer le 25 Mar 2017 à 00:00 0 commentaires

Samedi dernier, 18 mars 2017, nous nous réjouissions, dans un article intitulé « Quand la presse généraliste parle aujourd’hui de voitures électriques », d’un changement de ton dans l’approche des véhicules branchés par la presse généraliste ou spécialisée automobile. Un pas important à porter à la connaissance de tous les électromobiliens et sympathisants du genre. Mais aussi des professionnels de la mobilité électrique pour lesquels cette évolution constitue une sorte de baromètre sur lequel ils peuvent s’appuyer afin d’asseoir leur activité. Aujourd’hui, nous vous proposons de retrouver une courte vidéo réalisée par France 2 en marge du Geneva International Motor Show et la chronique de Christophe Bourroux sur RTL, datée du 24 mars 2017.

La révolution électrique

Le petit reportage télévisé mis en ligne le 10 mars dernier par France 2 commence par effectuer un focus sur un engin que nous avions présenté la veille : la voiture-drone autonome électrique baptisée Pop.Up. Rappelez vous : dévoilée à Genève par Airbus et Italdesign, il s’agit de cette capsule sans motorisation propre conçue pour la multimodalité. Elle peut devenir une voiture en étant arrimée à un châssis, ou un drone en étant suspendue à une structure principalement composée d’une batterie de 70 kWh de capacité et de 8 rotors contrarotatifs disposés par 2 en 4 coins. Sur ce sujet, Amaury Guibert, interrogé depuis Berlin, n’apporte rien de nouveau par rapport à la plupart des articles publiés ici ou là sur la Pop.Up.

Enjeu numéro 1 des constructeurs

En revanche, le journaliste, correspondant à Berlin, évoque « une révolution bien réelle, qui touche en ce moment les constructeurs automobile ». Il affirme : « C’est le tout électrique, l’enjeu numéro 1 des années à venir, en particulier en Allemagne, pays de l’automobile et des moteurs à combustion ». Il interroge : « Est-ce que les grandes marques allemandes vont réussir à négocier ce virage très périlleux pour elles ? ». La réponse suit sur à peine plus de 3 minutes. D’abord en s’intéressant à ce que fait BMW. Dans une concession munichoise, un couple de retraités allemands vient prendre possession d’une BMW i3. Ils admettent qu’à plus de 35.000 euros, le prix est élevé. L’épouse modère : « Si on peut se le permettre, je trouve que ça en vaut la peine : c’est pour notre environnement, notre futur ». Le commentateur du petit documentaire précise : « Chez BMW, ce type de véhicules ne représente que 5% des ventes, c’est peu, mais la page du moteur à combustion ne se tourne pas aussi facilement ». En une poignée de secondes, les spectateurs découvrent l’usine de Leipzig d’où sortent les i3, sans savoir ce qu’elle a de révolutionnaire quant à son alimentation en électricité et à l’emploi de matériaux recyclables.

Les moustaches de Dieter Zetsche

Responsable de développement des véhicules électriques chez Mercedes, Jürgen Schenk rappelle que 10 milliards d’euros vont être investis par Daimler dans les prochaines années sur les véhicules électriques. L’autonomie et les batteries constituent selon lui « le nerf de la guerre » des VE. Comme les autres constructeurs, Mercedes espère, selon le commentateur, « le déploiement rapide des bornes de recharge ». Il souligne qu’un « vaste plan d’équipement de 300 millions d’euros a été lancé en Allemagne par le gouvernement ». Jürgen Schenk s’attend à ce que « d’ici 3 ans, il y aura trop de stations de recharge », précisant qu’il est « essentiel que les équipements grandissent plus vite que le marché des véhicules électriques ». Les constructeurs allemands se rêveraient en numéro 1 des ventes en VE. Journaliste spécialiste de l’automobile outre-Rhin, Markus Mechnich n’y croit pas. Il se justifie : « Ils sont de la vieille école, pour eux c’est d’abord le moteur à combustion qui compte, et on le voit, ils ont vraiment du mal à négocier ce virage ». Pourtant, Dieter Zetsche aurait mis ses moustaches en jeu, en affirmant que « dans 10 ans son groupe serait le numéro 1 des véhicules électriques ».

Et si Carlos Ghosn avait vu juste ?

Christophe Bourroux, lui, tient une chronique automobile sur RTL. Parmi ses connaissances, quelques pionniers de la mobilité électrique, parfois d’anciens professionnels des véhicules branchés. Hier, vendredi 24 mars 2017, il célébrait à sa manière le franchissement du cap des 100.000 véhicules électriques immatriculés chez nous, précisant que « la France devient ainsi le premier pays européen à atteindre un tel parc de véhicules zéro émission ». Le journaliste donne raison à Carlos Ghosn : « Le patron de Renault a depuis longtemps misé sur l’électrique. Souvent moqué, critiqué pour ce choix. Mais après avoir investi 4 milliards d’euros, sa stratégie commence à être payante ». Christophe Bourroux évoque la nouvelle Zoé et ses 300 kilomètres réels d’autonomie : « Le double par rapport à pas mal de concurrentes ».

VE low cost

Le chroniqueur sur RTL pointe lui aussi le manque actuel en bornes de recharge pour véhicules électriques : « Seulement 20% des Français possèdent une borne à côté de chez eux ». Il chiffre : à peine 15.000 bornes actuellement dans l’Hexagone, mais 1 million d’ici à 2020. Toujours en ciblant le Losange, il évoque « un projet de voiture électrique low cost », qui concernerait dans un premier temps le marché Chinois. Prix de l’engin : « seulement 8.000 dollars [NDLR : environ 7.400 euros], soit trois à quatre fois moins cher qu’une Zoé ». Le bémol : « l’autonomie serait limitée à environ 100 kilomètres ».

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